Depuis la libération de Thione Seck par le Tribunal qui a invoqué l’article 5 du règlement l’Uemoa selon lequel il n’a pas été assisté par un avocat, pour annuler la procédure, des voix s’élèvent pour réclamer la libération de Khalifa Sall. C’est le cas de Bamba Fall le maire de la Médina et de Jean Paul Dias qui voient dans cette affaire une rupture d’égalité. Bamba Fall qui réagissait sur la Rfm a qualifié cette situation de «justice à deux vitesses». Pour lui, Khalifa Sall n’a plus sa place en prison parce que ce qui est valable pour Thione Seck devrait l’être pour l’ex maire de Dakar. Selon Bamba Fall, l’ancien ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, doit être jugé pour ce qu’il a fait. D’après le maire de la Médina, c’est une preuve de plus que «la détention de Khalifa Sall est purement politique». Quant à Jean Paul Dias, il estime que cette situation est de la responsabilité des juges qui n’ont pas appliqué le droit. Invité de l’émission Objection sur Sud Fm, ce dimanche, Jean-Paul Dias s’est dit scandalisé par la rupture d’égalité entre Khalifa Sall et Thione Seck, notamment à propos de l’application du règlement 5 de l’Uemoa. “C’est la responsabilité des juges. Ce sont les juges qui n’ont pas appliqué le droit”, fustige Dias. Au point que cette décision de l’Uemoa qui, en terme de position, est supérieure à nos lois internes. Khalifa Sall, c’est établi, n’a pas été assisté par un avocat et tout avocat qui dit le contraire raconte des salades”. Le seul avocat qui est venu pour se constituer et qui n’ a pas été autorisé est Me El Hadji Diouf. Pourquoi n’a-t-on pas annulé ?», s’est -il demandé. Avant d’ajouter : «le plus scandaleux, c’est que le juge qui était assesseur dans l’affaire Khalifa Sall, n’avait pas plaidé la nullité de la procédure comme il l’a fait sur le cas Thione Seck». Pour le leader du Bcg, ce qui est valable pour Thione devrait l’être pour Khalifa. Jean-Paul Dias de s’interroger : «Pourquoi n’avait-il pas demandé qu’on annule ? Il faisait la sieste ou quoi ? Il aurait dû dire à ses collègues que ce manquement impliquait une nullité absolue de la procédure». Suffisant pour le patron du Bcg de dire : «il est temps que Khalifa Sall soit libéré.»