En 2018, Sophie Sambou a eu son premier enfant issu d’une relation hors-mariage avec le nommé Pape Wade, avec qui elle avait ficelé un projet de mariage. Malheureusement, elle est tombée enceinte avant la date du mariage. Sa relation d’amour avec son amant a duré un an et demi. Mais elle ne voulait pas d’un enfant dans ces conditions et a caché sa grossesse aux membres de sa famille. Ainsi, elle n’a fait aucune visite prénatale.
Pour mettre un terme à sa grossesse de six mois, elle a décidé de prendre des médicaments pour provoquer un accouchement prématuré. ‘’Cinq jours avant l’accouchement, j’ai effectué un voyage en Gambie pour acheter des marchandises. C’est de là-bas que j’ai été informé de l’accident mortel de mon père survenu sur la route de Dakar. Cette mauvaise nouvelle m’a affectée et stressée”, a-t-elle argué pour justifier son geste.
‘’C’est dans ces circonstances que j’ai commencé à saigner. C’est ainsi que mon amant Mbaye Diop m’a mis en rapport avec un certain docteur Diop basé en Gambie, qui m’a prescrit des médicaments pour arrêter les saignements et non pour mettre un terme à la grossesse’’, a-t-elle expliqué devant la barre du tribunal.
De retour au quartier Sinthiang Houlata de la commune de Vélingara, dans la région de Kolda, elle a accouché le 22 octobre 2019. ‘’Ce jour-là, vers 10h, j’ai accouché d’un mort-né de sexe féminin. Je l’ai enterré derrière le bâtiment vers 12 h, avant le retour des membres de ma famille’’, raconte-t-elle.
Ce n’est que le 26 octobre 2019 que Sophie Sambou a informé sa sœur Agnès Sambou, de ce qui s’était passé. Ayant pris peur d’être une complice de son acte criminel, Agnès Sambou est allée la dénoncer à la gendarmerie de Kolda.
Le transport effectué sur les lieux a permis aux hommes en bleue d’interpeller la mise en cause. Interrogée, elle a reconnu les faits pour lesquels elle est poursuivie. ‘’J’ai accouché dans ma chambre d’un bébé mort-né que j’ai enterré à l’insu des membres de ma famille’’, a-t-elle dit devant les juges.
Elle conclut : ‘’Je n’avais pas l’intention d’obtenir un second enfant durant cette période et la grossesse est survenue de façon accidentelle. Raison pour laquelle Mbaye Diop n’a jamais voulu la reconnaître.’’
Prenant la parole, le procureur a soutenu que les faits ne souffrent d’aucune contestation de la part de la mise en cause, avant de laisser à l’appréciation du tribunal, la peine à infliger à Sophie Sambou.
Au finish, elle a été condamnée à six mois de prison ferme pour le délit d’avortement clandestin.