Décidée à stopper la procession qui voulait rallier la gouvernance afin de remettre un mémorandum au gouverneur, la police a usé de tirs de gaz lacrymogènes sur les marcheurs. Ce qui a eu l’heur d’irriter fortement les initiateurs de cette marche qui se voulait pacifique. Actuellement la situation est devenue très tendue dans la capitale du Fouladou.
M. Sy, agent de l’hôpital régional : « Kolda est malade, l’hôpital régional est malade car il n’a pas de respirateur pour anesthésie, pas de machines à laver. Les malades se couchent sur des draps infectés parce que mal nettoyés. Nous critiquons encore la gestion nébuleuse de l’établissement. Nous sommes en danger, Kolda va mal… »
Ils protestent entre autres contre le manque de spécialistes, la surcharge du travail, la non fonctionnalité de certains services, la gestion nébuleuse de l’établissement. Mais au-delà de tout ceci, on note un manque notoire de médecin-réanimateur. Tous ces manquements font que les populations considèrent l’hôpital régional comme un « mouroir ».
Pour Fama Dia, membre de la société civile, il est inadmissible que l’hôpital soit un « mouroir ». À ce titre, elle précise : « aujourd’hui, le scanner et la buanderie sont en panne. Nous déplorons aussi qu’il y ait un seul gynécologue, un seul cardiologue et un seul pédiatre pour un hôpital de niveau 2… »