Concerts et activités de sensibilisation et de formation sur le développement des cultures urbaines et le management d’artiste ont rythmé cette première édition du Festival Foul’Art organisé du 27 au 29 décembre dans la région de Kolda.
En plus du partage d’expériences et de connaissances sur le hip hop, la musique et les cultures urbaines en général, les festivaliers et acteurs culturels, en compagnie de leurs hôtes venus de Dakar, se sont intéressés aux préoccupations des populations pour apporter leur pierre à l’œuvre de construction du développement de Kolda.
Ainsi, ont-ils participé à des activités de sensibilisation contre la coupe abusive de bois à Maounde Bouna et environs, le 27 décembre dernier. Le lendemain, cap sur Dioulacolon, pour contribuer à la promotion de l’enregistrement des enfants à l’état civil par la sensibilisation. À l’étape finale dans la commune de Kolda, les acteurs culturels ont eu droit à une conférence aux allures d’un atelier de formation sur le management d’artiste. Un métier peu connu, mais important voire indispensable pour tout artiste musicien qui aspire à une brillante carrière, a indiqué le Directeur artistique de ce festival Mamoudou Baldé alias Matos, un acteur culturel natif de Kolda et basé à Dakar.
Il explique la léthargie ou le recul du mouvement hip-hop par le fait que «bon nombre d’acteurs refusent de se former». Pis, «certains jeunes sont dans la musique, juste pour un simple passe-temps. Ils n’en font pas un métier. Ce qui est une erreur grave», a-t-il relevé. Avant de poursuivre que Matos et son staff sont là pour sensibiliser, former, afin d’aider à inverser cette tendance baissière ou léthargique du mouvement hip hop.
Du côté des acteurs culturels qui ont participé à ce festival, on se félicite de cette initiative qu’ils trouvent «innovante, utile et très instructive». Puisqu’il a permis de «partager des connaissances, mais aussi de sensibiliser les populations sur des questions qui leur préoccupent», se réjouit le président de l’Association des acteurs de la culture urbaine à Kolda.
La seule fausse note que déplore Yéli Lô, «c’est le comportement des autorités qui ont brillé par leur absence à toutes les étapes». Suffisant pour qu’il plaide pour qu’une attention soit accordée aux acteurs culturels koldois pour qu’ils soient soutenus davantage, afin de développer cette riche culture du Fouladou qui, selon lui, est porteuse d’emplois pour les jeunes.