Par A. MBOW
Malick Gakou, président du Grand parti (Gp), a exprimé sa colère face au refus du G20 d’annuler purement et simplement la dette des pays africains. «Je voudrais exprimer ma profonde déception après le refus catégorique du G20 d’accepter le principe de l’annulation de la dette des pays africains», a-t-il déclaré. Pour lui, «cette posture a-historique, jette un discrédit sur toute perspective de remise en cause des fondamentaux de l’ordre économique mondial déjà établi, malgré les conséquences néfastes que la récession post covid-19 engendrera dans les économies fragiles de nos États».
Dans une déclaration rendue publique hier, M. Gakou signale que «c’est manifestement clair que les grandes puissances économiques ne souhaitent pas donner une nouvelle chance de nouveau départ pour l’Afrique». Non sans dire que «la nouvelle prise de conscience africaine sur le devenir de notre continent doit faire accélérer le processus de transformation de la place de nos États thuriféraires d’un système mondial en porte-à-faux avec toute perspective de développement».
À ses yeux, «le moratoire préconisé, même s’il constitue une avancée, ne fera que différer la désagrégation des économies africaines et ne peut être acceptable que s’il contribue à faire amorcer la réflexion sur l’annulation de la dette pour une véritable relance des économies des pays pauvres». Une occasion pour clamer que «nous en appelons à la responsabilité des chefs d’États africains de préparer d’ores et déjà un contre plan de sortie de crise à soumettre au G20 pour la défense des intérêts supérieurs de notre continent et des perspectives de son développement dans le contexte trouble de la globalisation en déconstruction».
Malick Gakou termine en faisant remarquer qu’«in fine, l’Afrique doit se réveiller et une réaction urgente s’impose sous la conduite et l’impulsion du Sénégal.»