« La corruption n’est pas un problème africain » assure le président de la BAD Akinwumi Adesina

Ancien ministre de l’agriculture du Nigéria, Akinwumi Adesina est à mi-chemin de son deuxième mandat à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD). Celui qui se définit comme l’optimiste en chef de l’institution africaine s’attèle à déconstruire les stéréotypes négatifs sur le continent. 
 
Dans une récente interview accordée au journal britannique “The Guardian”, il a par exemple indiqué que “la corruption n’est pas un problème africain”, contrairement à ce qu’on peut penser.
 
La crise financière de 2008 « est dû à la cupidité , à la corruption et à la fraude »
 
« La crise financière mondiale qui a provoqué la chute du monde en 2008 ne s’est pas produite en Afrique. Nous n’avons pas de Wall Street. Cet effondrement est dû à la cupidité , à la corruption et à la fraude. Il y a des gens qui trafiquent les comptes dans le secteur financier en Europe. La corruption n’est pas un problème africain » s’est-il justifié. Le président de la BAD a donné l’exemple de l’Erythrée , où il y aurait zéro corruption.
 
« En Erythrée la corruption est de 0% »
 
« Je viens tout juste d’Erythrée. J’entends beaucoup de choses sur l’Erythrée, mais lors de ma première fois là-bas, je parlais au personnel du Programme des Nations Unies pour le Développement. Tu sais ce qu’ils m’ont dit ? En Erythrée la corruption est de 0%. Pourquoi n’en parlons-nous pas ? C’est le genre de chose que nous voulons faire…» a déclaré le Nigérian. Il précise cependant que son but n’est pas de nier toute corruption en Afrique. Il y a de la corruption sur le continent, mais ce n’est pas un problème africain.
 
Le « chemin le plus rapide vers la pauvreté passe par l’exportation de matières premières »
 
 
Les Etats africains doivent juste continuer par « améliorer la transparence dans l’utilisation des ressources publiques ». Akinwumi Adesina  reste très optimiste sur le développement de l’Afrique.
 
Pour lui, les dirigeants doivent comprendre que le « chemin le plus rapide vers la pauvreté passe par l’exportation de matières premières, mais la route vers la richesse passe par l’ajout de valeur à tout ce qu’ils ont comme ressources, que ce soit le pétrole, le gaz, les minéraux, les métaux et les aliments ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here