La défense s’explique sur le renvoi du procès de Thione Seck

Le procès en appel de Thione Seck qui a été déclaré libre par le juge Maguette Diop a été renvoyé jusqu’au 23 mars prochain à la demande de ses avocats. Me Ousmane Séye qui en fait partie donne les raisons du report.

Le procès en appel de Thione Seck qui a été déclaré libre par le juge de 1ère instance et qui devait se tenir hier a été finalement renvoyé jusqu’au 23 mars prochain, à la demande des avocats du parolier. À propos de ce report,  Me Ousmane Séye qui fait partie des conseils de Thione Seck déclare que «les droits de son client seraient violés, si la Cour d’appel de Dakar avait jugé l’affaire avant le prononcé de l’arrêt de la Cour suprême sur la même affaire».

En d’autres termes, pour Me Sèye, “la Cour d’appel ne peut pas évoquer, retenir et juger directement l’affaire sans priver la défense de Thione Seck d’un droit essentiel tiré du dépôt d’un recours devant la Cour suprême”. Selon Me Ousmane Sèye, juger son client à la date du 17 février 2020 serait une violation flagrante des droits de la défense.

Il faudra attendre la décision de la Cour suprême sur le pourvoi en cassation avant de se prononcer en appel, explique Me Ousmane Sèye qui assure avec Me Bamba Cissé et Me Abdou Dialy Kane, la défense du musicien. Pour rappel, Thione Ballago Seck, grand parolier de la musique sénégalaise, a été libéré le 23 mai 2017 par le juge de la 2e Chambre correctionnelle du tribunal de Grande Instance de Dakar, en l’occurrence Maguette Diop. Ce magistrat d’expérience, qui est aussi membre de la commission d’instruction de la Crei, a évoqué un vice de procédure, notamment la violation de l’article 5 du règlement de l’Uemoa sur la présence obligatoire d’un avocat dès les premières heures de la garde à vue pour annuler la procédure contre Thione Seck.

Mais le substitut du Procureur Seydina Omar Diallo, non satisfait de la décision du juge Diop, a interjeté appel, demandant à ce que la Cour statue sur la décision de libération des prévenus que sont Thione Seck et Alaye Djité. En fait, pour le président Maguette Diop, il a fait savoir à l’appui de sa décision de relaxe, que le musicien et Djité n’ont pas été assistés par un avocat dès leur interpellation. Alors que cette exigence est contenue dans une disposition prévue par le règlement numéro 5 de l’Uemoa.

Hier, le procès n’a pas finalement eu lieu. Me Bamba Cissé, l’avocat du chanteur, a confirmé la convocation de son client, avant de confier que l’affaire a été finalement renvoyée jusqu’au 23 mars prochain.

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