La famille de Ndeye Awa Diagne rectifie le Dr Paye: « Dire que notre père était un pauvre vendeur de poulets, c’est ne pas le connaître »

Le quartier Sacré Cœur a connu une tragédie, ce dimanche. Un père de famille, médecin de profession, a tué ses trois enfants avant de se donner la mort. Ce dernier, a publié, avant de passer à l’acte, une lettre pour, semble-t-il, expliquer le mobile. Dans cette missive, le défunt revient sur les relations avec son ex-épouse et les conditions de vie chez sa belle famille. C’est un membre de cette famille, Mourtada Diarra, cousin à Mme Paye, qui s’est confié à nos confrères de Emedia pour, selon lui, rétablir la vérité.

Suite à ce drame qui secoue votre famille, quelle est votre première réaction ?

D’abord nous disons inalilahi wa ina ileyhi radjioun. A Allah Swt nous appartenons et à lui nous retournerons. Nous sommes tous choqués. Je pense que tout le monde, tout être humain est choqué par ce qui vient de se passer et qu’on ne connaissait que dans les faits divers à travers la presse. Nous avons tous été extrêmement choqués.


Mais comment appréciez-vous la lettre d’adieu laissée par M. Paye ?

Le texte publié a été le deuxième choc subi par la famille, après celui de la découverte macabre. Nous ne ferons pas le procès d’u mort. Vraiment nous prions pour qu’Allah qui peut tout pardonner, lui pardonne cet acte, et qu’il l’accueille au paradis. Seulement, les extraits de la lettre d’adieu publiés ont été le deuxième choc pour toute la famille. D’abord il faut dire que nous ne réagissons pas pour répondre à un mort, ce que nous voulons faire c’est juste rétablir certains faits surtout par rapport au jugement qu’il a porté sur la famille, sur le père et la mère de notre cousine, Mme Paye.
Donc dire juste ce que nous savons du père de notre sœur qui est un cadre qui a fait un parcours exemplaire au sein de l’administration. Il a été intendant dans plusieurs grandes écoles. Il est même parti à la retraite comme intendant au lycée Blaise Diagne et avant cela il a été même attaché de cabinet du ministre Mady Cissokho, je pense qu’il s’agissait du ministère de l’Habitat. Donc dire qu’il a été un pauvre vendeur de poulets, c’est ne pas le connaître. D’ailleurs après sa retraite, il s’était lancé dans le privé, notamment la commercialisation de poussins, des poulets, des canards venant d’Europe (Belgique, France,…), sans oublier les pintades.

Sa maman également, est une brave dame qui depuis plusieurs années maintenant, mène ses activités au niveau du marché. En ce qui concerne notre soeur, avant d’épouser M. Paye, qu’Allah ait pitié de son âme, était déjà médecin généraliste qui avait déjà commencé à travailler pour se permettre de s’offrir sa propre voiture. Par la suite, elle a pu faire sa spécialisation pour devenir gynécologue. Donc les jugements portés sur la famille de la dame, vraiment nous ne pouvons pas dire que ce sont des jugements faux parce que nous nous adressons à quelqu’un qui n’est plus là, mais nous tenons à rétablir la vérité.

Que dites-vous du couple ?
Ce que j’ai à ajouter, c’est d’abord et avant tout que je ne dirai aucun mot sur l’intimité de ce couple qui, il faut le dire, était en instance de divorce. M. et Mme Paye ne vivait plus ensemble. Etant membre de la famille, nous sommes choqués par cet acte. Parce que pour quelqu’un qui était censé refaire sa vie, le voir connaître un tel sort nous fait mal, surtout à la famille Paye.
Pour le moment la famille est sous le choc. Nous sommes tous dans une situation terrible. Nous n’avons pas encore réfléchi sur quoi que ce soit. Il faut d’abord et avant tout prier pour M. Paye et ses enfants, prié pour son épouse qu’il a laissée ici. Vous devez imaginer d’ailleurs les conditions dans lesquelles notre sœur, ex-Mme Paye se trouve.
Nous allons laisser les autorités faire ce qu’elles ont à faire pour nous permettre de disposer des corps avant de procéder à leur enterrement. Je pense les familles Paye et Diagne sont tous sous le choc.

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