La fin de l’épidémie de Covid-19, c’est pour quand?

Les assouplissements se succèdent et le retour “à la vie normale” progresse. Mais peut-on légitimement espérer à terme la disparition de l’épidémie de Covid-19? Selon le virologue de l’UCL, Jean Ruelle, le virus continuera de circuler pendant des décennies, mais avec un impact limité. Un scénario qui apparaît comme le plus probable. Deux autres hypothèses émergent. Focus.

À l’issue du Comité de concertation prévu ce vendredi, de nouveaux assouplissements sanitaires devraient être annoncés pour la Wallonie et la Flandre. Un pas supplémentaire vers le “royaume des libertés”. À Bruxelles, il faudra encore patienter. L’attente, une vertu avec laquelle il sera encore nécessaire de composer à l’avenir. L’épidémie de Covid-19 ne devrait sans doute pas s’éclipser totalement dans un futur proche.

“Le virus ne va pas disparaître, on va le garder avec nous de la même façon qu’on a gardé d’autres coronavirus qui causent des rhumes”, expose le virologue français Bruno Lina, interrogé par nos confrères de Ouest-France. L’éradication semble improbable, la majorité des experts s’accordent sur ce point.

   ” Ce virus devrait perdre en pouvoir pathogène, en virulence et évoluer lentement pour devenir un virus banal”
    Bruno Lina, Virologue français

Pas d’éradication, mais…

Le scénario le plus probable, c’est l’évolution endémique du virus avec de plus rares développements de formes graves. “Ce virus devrait perdre en pouvoir pathogène, en virulence et évoluer lentement pour devenir un virus banal”, poursuit le virologue.

“Le virus étant installé partout dans le monde, sa circulation va continuer probablement pendant des décennies, mais avec beaucoup moins de dégâts grâce à l’immunité et d’éventuels futurs médicaments”, corrobore Jean Ruelle, virologue de l’UCL, sondé par nos confrères de la Dernière Heure.
 
Un statu quo? Peu probable

Une troisième et ultime hypothèse s’apparente à une forme de statu quo, l’épidémie et les cas graves restent importants en raison de l’émergence de variants. C’est, évidemment, le scénario le plus pessimiste, pas le plus probable notamment en raison de la faculté visiblement limitée du coronavirus à muter. “Pour l’instant, tous ces virus sont identiques, les variants sont un même virus qui a simplement évolué génétiquement”, avance Bruno Lina.

“Il sera possible de fabriquer de nouvelles formulations basées sur les variants en circulation si l’efficacité (NDRL: des vaccins) diminue”, rappelle Jean Ruelle. “On peut faire un parallèle avec le vaccin contre la grippe.”

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