Sur les 3000 chefs de famille concernés dans le département de Pikine seuls 708 sont notifiés pour un déplacement à Malika et 135 vers le camp militaire de Thiaroye. Le collectif demande également un accompagnement social et le rétablissement des omissions, sans quoi il se fera entendre dans la rue.
Le Collectif national des impactés du Train express régional a tenu une vaste réunion d’information ce dimanche au centre Jacques Chirac de Thiaroye. Ce collectif fustige le non respect des engagements pris par les autorités étatiques pour la libération de l’emprise du projet, informe Macodou Fall, coordonnateur du collectif : “nous avions réclamé une indemnisation mixte, c’est à dire une indemnisation financière en plus de sites de recasement. Ces doléances ont été acceptées par le chef de l’Etat qui avait donné des instructions fermes par rapport aux sites de recasement, mais également, par rapport à un accompagnement social et à la vulnérabilité. Mais depuis lors nous tardons à entrer en possession de nos terrains”, regrette Macodou Fall. Dès lors les impactés du Ter arborant des brassards rouges haussent le ton : “nous réclamons l’aménagement et la viabilisation immédiate des sites, mais aussi la mise à dispositions de nos parcelles”, clame le coordonnateur du Collectif national des impactés du Train express régional bien entouré. Il poursuit : “le président de la , République, lors d’une audience, nous avait donné des sites de recasement à Malika et au camp militaire de Thiaroye. Mais depuis les choses traînent. Ce qui n’est pas du goût de ces impactés : “Il y a des notifications qui commencent à sortir mais nous ne sommes pas rassurés. Nous avons près de 3000 chefs de familles autrement dit 3000 notifications à servir rien que dans le département de Pikine. Sur ce nombre il n’y a que 708 qui ont été notifiés pour un recasement à Malika. Et nous ne savons même pas où se situe exactement ce site. Pour le camp militaire de Thiaroye, les autorités soutiennent que 135 parcelles à viabiliser sont disponibles sur ce site. Vous comprendrez aisément qu’il reste un grand nombre qui ne sait pas encore à quoi s’en tenir”.
Face à cette situation préoccupante le Collectif national des impactés du Train express régional interpelle directement le chef de l’État pour désamorcer la bombe : “c’est depuis le 26 décembre 2018 que le préfet de Pikine avait pris un arrêté pour le suivi-évaluation et l’aménagement des sites de recasement. Mais depuis cette réunion où il y avait la présence du cadastre et des agents du domaine, il n’y a pas d’évolution”, fait savoir Macadou Fall. C’est pourquoi, dit-il, “nous invitons les autorités du domaines et du cadastre de nous indiquer où se situe ce site”.
Par ailleurs, le Collectif national des impactés du Train express régional réclame également le rétablissement des omissions : “sur les titres de propriétés, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup d’omissions”. Ces impactés du Ter tiennent à préciser qu’une demande d’audience a été adressée au nouveau gouverneur de la région de Dakar, mais pour l’heure, aucune suite dans cette démarche.