Emmanuel Macron a déclaré lundi à Strasbourg que, pour mettre fin à la guerre menée en Ukraine par l’armée russe, la paix devra se construire sans “humilier” la Russie.
“Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l’oublions jamais. Nous aurons à le faire avec autour de la table l’Ukraine et la Russie (…) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l’exclusion de l’un l’autre, ni même dans l’humiliation”, a déclaré le président français au cours d’une conférence de presse au Parlement européen.
Ni “humiliation” ni “esprit de revanche”
Un peu plus tôt, au cours d’un discours, Emmanuel Macron avait également déclaré: “Quand la paix reviendra sur le sol européen, nous devrons en construire les nouveaux équilibres de sécurité” sans “jamais céder à la tentation ni de l’humiliation, ni de l’esprit de revanche” (voir tweet à 2’39”). “Car ils ont déjà trop, par le passé, ravagé les chemins de la paix”, a-t-il ajouté, en faisant le parallèle avec le traité de Versailles conclu après la Première Guerre mondiale, marqué par “l’humiliation” de l’Allemagne.
“Préserver la paix sur le reste du continent”
D’ici là, les Européens doivent “tout faire pour que l’Ukraine puisse tenir et la Russie ne jamais l’emporter”, mais aussi “préserver la paix sur le reste du continent européen et éviter toute escalade” avec Moscou, a réaffirmé le président français.
“Deux visages très différents du 9 mai”
Selon lui, la journée de lundi a “donné deux visages très différents du 9 mai”, à la fois Journée de l’Europe dans l’UE et célébration de l’anniversaire de la victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie en Russie. À Moscou, “il y avait une volonté de démonstration de force, d’intimidation et un discours résolument guerrier” du président Vladimir Poutine. Tandis qu’à Strasbourg, “il y avait l’association de citoyens, de parlementaires nationaux et européens” pour “penser l’avenir” du continent, a-t-il dit.