“La réouverture des classes est irréalisable…” (Unp)

La réouverture des classes d’examen, prévue le mardi 2 juin, suscite encore des commentaires. Pour Mouhamadou Moctar Sourang, président de l’Union nationale patriotique – Unp – au vu de la complète désorganisation qui prévaut dans les prémices de sa mise en œuvre, la faisabilité de la décision apparaît plus que problématique, voire irréalisable et dispense quelques réflexions.

 

Par Pape Moussa TRAORÉ

 

Le mardi prochain, les élèves en classe d’examens vont retrouver le chemin de l’école après près de trois mois de vacances involontaires causées par le covid-19. Cette décision des autorités semble inspirer le président de l’Union nationale patriotique – Unp – Mouhamadou Moctar Sourang. Ce dernier a souligné que la faisabilité de la décision, au vu de la complète désorganisation qui prévaut dans les prémices de sa mise en œuvre, apparaît plus que problématique, voire irréalisable. C’est la raison pour laquelle, estime-t-il, qu’il y a lieu de s’alarmer de ce que les opérations entreprises pour le convoyage des enseignants à leurs lieux de travail respectif soient sujettes à un risque fort élevé de circulation du virus que l’on est censé combattre. Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, on y lit que ce sont-là, «toutes choses qui ne rassurent pas les parents d’élèves et inquiètent les enseignants eux-mêmes».

Comprenant le souci des autorités publiques de «sauver» l’année scolaire, l’Union nationale patriotique – Unp – a «invité» instamment à étudier les réaménagements idoines à opérer dans les meilleurs délais. À cet égard, lit-on dans le document, il paraît particulièrement «dangereux», selon l’Union, d’inclure dans cette réouverture imminente de l’école, les classes du niveau élémentaire. «Comment en effet, attendre des écoliers de bas-âge l’observance stricte des gestes-barrières quand ils sont livrés à eux-mêmes, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs établissements, quelles que soient par ailleurs les mesures d’encadrement prises ? Une telle décision prend-elle en compte le dénuement de bon nombre des établissements scolaires qui peuvent manquer même de toilettes adéquates, voire d’eau courante ?

Une telle décision, telle qu’elle est déclinée, pose dans sa conception même, le problème d’égalité de chances dès lors que les élèves vivant avec une maladie chronique sont exclus dans le processus. Qu’en sera-t-il alors de leur sort, de la suite de leur cursus scolaire ?», s’est interrogé Mouhamadou Moctar Sourang. Aux yeux du président de l’Union nationale patriotique (Unp), les élèves en classe de Terminale, postulant au baccalauréat, sont suffisamment matures pour être pris en compte et organisés pour une reprise des cours en début juin. «L’examen du Bac pourrait ainsi être envisagé au mois d’août, pour permettre aux nouveaux bacheliers de postuler aux grandes Écoles de pays étrangers, avant le début de la nouvelle année académique. Pourquoi ne pas attendre le mois de septembre, le temps d’évaluer la situation et de tester l’expérience des terminales pour la réouverture des autres classes, tout en prévoyant d’organiser les contrôles du second semestre de l’année en cours et les évaluations  de passage en classe supérieure au mois de novembre ? La prochaine ouverture des classes pourrait alors être envisagée au plus tard en janvier 2021», a-t-il dit.

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