Ardo Gningue qui a été arrêté à Tivaouane est libre après 5 jours de détention. Gardé à vue à la Dic, Gningue qui a été déféré au parquet s’est retrouvé avec un dossier classé sans suite.
L’arrestation de l’activiste Ardo Gningue ci devant auteur de l’Opération-grille-palais a accouché d’une libération. Ardo a été arrêté vendredi dernier à Tivaouane. Transporté à Dakar il était depuis lors en garde à vue dans les locaux de la Dic. Il a été déféré pour le chef d’inculpation d’appel à l’insurrection. Donc c’est sur la base de l’article 80 du code pénal qu’il a été arrêté.
Selon Me Khoureyssi Bâ qui assure sa défense, «la détention et la libération de Ardo est théâtrale». Me Bâ d’informer que c’est un magistrat du parquet qui est venu dire à son client qu’il n’a rien fait que son dossier a été classé sans suite. Arrêté à Tivaouane Ardo Gningue réclamait la libération de Guy Marius. Coordonnateur du mouvement citoyen «Sénégal va mal». Il n’a pas pu faire libérer Guy Marius Sagna qu’il a été lui-même arrêté vendredi dans la cité religieuse de Tivaouane. Ardo est le concepteur de l’appel dénommé «opération grille palais» qu’il fait passer sur les réseaux sociaux, notamment Facebook pour convaincre d’autres à faire comme Guy Marius Sagna en prenant d’assaut le palais pour exiger sa libération.
Rappelons que pour la libération de Guy, la section sénégalaise d’Amnesty international, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et Article 19 avaient organisé une conférence de presse pour demander sa libération. Guy Marius Sagna est en détention préventive depuis le mois de décembre après une manifestation non autorisée devant le Palais présidentiel contre la hausse du prix de l’électricité. Il a été arrêté en même temps que huit autres manifestants, mais n’a pas eu le même traitement que ces derniers. Par trois fois, la demande de liberté provisoire déposée par ses avocats en son nom, a été rejetée. Pour les organisations de défense des droits humains en question, elles avaient annoncé la préparation d’un dossier à déposer devant le Comité des droits de l’homme de l’Onu. Elles avaient déclaré qu’elles ne se limiteraient pas à cette initiative et avaient annoncé la saisine de la Cour de justice de la Cedeao.
Les organisations qui demandent la libération immédiate et sans condition de Guy Marius Sagna avaient appelé le gouvernement du Sénégal à respecter ses engagements internationaux, en matière de liberté d’expression et de rassemblement pacifique.
Depuis le 29 décembre, Guy Marius Sagna croupit en prison à la chambre 08 du Quartier de haute sécurité (QHS8) de la prison du Camp pénal.