Le mouton devient l’animal le plus sollicité à l’approche de la fête de la Tabaski. Élevés dans les maisons ou venus de la sous-région, les moutons ont bonne presse au Sénégal. Si certains ont des choix sur les races, d’autres n’en ont cure. Le Sénégalais lambda préfère acheter un mouton correspondant à sa bourse, peu importent la race, la couleur et la qualité de la viande. Toutefois, les islamologues définissent le type de mouton apte à être immolé pour le sacrifice de la fête d’Aid el Kabir. Seneweb vous fait découvrir les races de moutons vendus au Sénégal.
« Ladoum »
Les moutons « Ladoum » font partie des catégories Vip de moutons qui sont très prisées par les riches, célébrités et autres autorités du pays. Ils sont vendus très chers au Sénégal. Le Ladoum est le fruit d’un croisement génétique entre la Touabire, une race de la Mauritanie et le Bali-Bali, une race de moutons maliens. Il faut débourser entre 500 mille et plus de 2 millions pour acquérir un bélier Ladoum. Certains profitent de la Tabaski pour exposer leurs Ladoums afin de trouver des acheteurs-éleveurs. Ces derniers en font des géniteurs pour leurs troupeaux. Généralement, ce sont de beaux béliers, qui donnent de belles viandes, tendres avec beaucoup de graisses. Les moutons « Ladoum » ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Il est la star des moutons ! Nos femmes adorent cuisiner la viande de « Ladoum ».
« Azawad »
Ce sont généralement les Mauritaniens et les Maliens qui importent cette race de moutons. A défaut d’avoir un Ladoum, les Sénégalais préfèrent les béliers Azawad. Les prix varient entre 200 mille et 600 mille FCfa.
« Touabir » ou « Toubabir »
Les moutons dits « Touabir » ou « Toubabir » viennent également du Mali et inondent le marché durant la période de la Tabaski. Ce sont des bêtes de bonne qualité avec de la viande en quantité. Les prix varient entre 150 mille et 600 mille francs.
« Tchadiens »
Les moutons « Tchadiens », il en existe en deux catégories, les « Tchadiens pur-sang » et les « tchadiens-Azawad ». Ce sont des moutons qui viennent généralement du Mali en provenance du Tchad. Ils ont plus de poils, de tailles courtes et donnent une quantité importante de viandes.
« Bali-Bali »
Les moutons Bali-Bali se reconnaissent par leurs oreilles, longues et larges. Ils viennent du Mali. C’est une race de moutons de grandes tailles recommandée pour la tabaski. Les Bali-Bali sont la plupart du temps élevés dans les maisons.
« Peulh-Peulh»
Ils n’ont rien à voir avec les moutons VIP. “Peulh-Peulh”, comme son nom l’indique, est une race élevée par nos parents Peulh. Ils viennent souvent de Daara Djolof et des localités situées entre Linguère et Louga. Ces moutons remplissent les points de vente de moutons avec des prix à la portée de toutes les bourses. A partir de 70 mille f Cfa.
« Tapp »
Catégorie exceptionnelle : les moutons communément appelés « tapp » ne sont pas très convoités parce qu’ils ont subi une castration. Ils ne sont pas aptes pour le sacrifice de la fête de Tabaski selon certains spécialistes. Néanmoins, les Sénégalais en achètent pour savourer la viande tendre qu’ils procurent. Les prix sont à la portée de toutes les bourses également. A partir de 60 mille francs Cfa.
Oustaz Abdou Lo : « l’islam, n’interdit pas les moutons “Tapp” »
Interpellé par Seneweb, sur les races de moutons à sacrifier pour la fête d’Aïd El Kabir, communément appelée Tabaski, Oustaz Abdou Lo soutient qu’hormis les caractéristiques à prendre en compte à savoir, « un mouton sans handicap, ni sourd, ni muet, non aveugle, ni boitant, avec une queue qui dépasse la cuisse, le musulman peut sacrifier un bélier, une chèvre, un mouton « tapp », ou acheter de la viande (mouton ou bœuf). L’essentiel est de sacrifier le mouton en formulant l’intention comme l’exige la religion. Peu importe si le mouton est de race, Ladoum, Bali-Bali, Peul-Peul, Azawad ou autre. Le prophète avait sacrifié deux moutons, un pour lui et un autre pour les musulmans qui n’avaient pas les moyens de s’en procurer. Il ne faut pas que les gens exagèrent sur la race ». Si on ne peut pas faire le sacrifice le premier jour (jour de la Tabaski) que le musulman le fasse, le lendemain, ou le surlendemain.