L’agonie des chemins de fer et de la Nsts

C’est à contrecœur que beaucoup de citoyens thiessois, des cheminots en particulier, évoquent «la question du rail, d’une brûlante actualité, qui devrait faire partie, de par son importance et ses enjeux stratégiques, des priorités». Parce qu’en vérité, disent-ils, «cette question dépasse les limites géographiques de notre pays».
 
Ils s’offusquent du fait que «Thiès ait la particularité d’être une ville qui regorge le plus de cheminots aujourd’hui désorientés et déboussolés, moralement et physiquement agressés par une paralysie, voire une mort progressive de leur outil de travail. Ils ont trop attendu et trop souffert, ces cheminots. Tous les régimes qui se sont succédé avaient pris l’engagement irréversible de réanimer ce ‘’malade’’ qui se relève difficilement d’un coma profond. Mais que de propos de campagne. Aucune avancée notoire n’a été constatée».
 
 S’agit-il d’un «manque de volonté politique ou d’une sanction consécutive à la défaite électorale à Thiès ? Comme du reste, beaucoup de nos responsables sont dépouillés et dégradés de leurs responsabilités antérieures et d’autres sont simplement oubliés dans la distribution des postes».
 
À cela s’ajoute «l’équation du dossier de la Nsts». Faute de fonds de roulement, l’usine souffre d’un second arrêt. Du fait que, soulignent les travailleurs, «le contentieux entre la Nouvelle société textile du Sénégal (Nsts) et l’État n’a pas encore été vidé, pour permettre à l’entreprise d’avoir les fonds nécessaires à une relance définitive, des centaines de familles qui avaient retrouvé le sourire après la relance des activités de la boite vivotent dans un calvaire indescriptible».
 
 Seule société de textile encore debout au Sénégal, la Nsts, aujourd’hui, tient sur une jambe, après l’espoir brisé de 3 000 demandeurs d’emploi, suite à sa relance par le président de la République.

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