Les langues commencent à se délier sur les véritables raisons qui ont motivé le grand retard apporté à la publication, dimanche soir, de la liste du nouveau gouvernement. Du moins, si l’on en croit le quotidien L’Observateur qui y est allé, dans sa livraison de ce mardi, de ses révélations sur les coulisses de la constitution de la liste définitive des ministres.
Selon le journal, si Macky Sall avait déjà une idée de son gouvernement, depuis sa retraite à Abu Dhabi et à Marrakech (Maroc), ses plans ont été faussés par Amadou Bâ, qui a refusé le saucissonnage de son ancien département pour mettre en place un ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération et un autre chargé des Finances et du Budget.
Amadou Bâ, qui a jugé avoir fait des résultats probants à la tête de son département et qui, sur un autre plan, a permis, en partie, la reconquête de Dakar sur le terrain politique, ne voyait pas une telle décision comme la récompense qu’il méritait. C’est alors qu’il décide de décliner l’offre du Président qui, pour la première fois, a dû gérer les états d’âme de son ministre, en lui proposant le ministère du Pétrole et de l’Énergie.
Une nouvelle offre refusée par Amadou Bâ, qui considère que ce département qui devra dépendre du ministre des Finances, ne cadre pas avec son rang. C’est alors que le chef de L’État décide de lui confier le ministère des Affaires étrangère, le seul département de souveraineté qui semblait coller au statut de l’ex-argentier de l’État.
Mais, auparavant, le Président Macky Sall a dû enlever de sa liste un de ses proches à qui il avait promis ce département stratégique. Heureusement que ce dernier, compréhensif, a accepté cette décision de dernière minute du chef de l’État. Ce qui a permis, selon L’Observateur, après moult péripéties et des sueurs froides, de décanter la situation.