Le constat est général, les fonds issus de l’Etat pour financer les projets dans les collectivités locales sont loin d’être suffisants.
Il urge de trouver d’autres moyens pour des collectivités territoriales viables selon les Ong 3D et Oxfam. Un atelier de partage sur les thématiques de la fiscalité et de la planification sur le genre a réuni des élus locaux dans ce sens. Parmi les conclusions de cette session, il est évident que la fiscalité plus précisément le civisme fiscal reste une trouvaille.
“Nous avons estimé qu’ une étude a montré qu’en général la pauvreté est accentuée par une non prise en compte des préoccupations des secteurs sociaux de base. C’est pour cela que nous voulons capaciter ces collectivités territoriales; en dehors des mécanismes classiques on essaye de développer d’autres mécanismes innovants de mobilisation de ressources pour permettre aux collectivités locales d’avoir une autonomie financière en dehors des mécanismes de transferts nationaux comme les fonds de dotation et les fonds d’équipements des collectivités », indique Cheikh Tidiane Cissé, coordonnateur des programmes à l’Ong 3D qui explique, en ces termes, le programme que leur organisation a dans ce sens.
“C’est un programme qui vise à promouvoir les bonnes pratiques, à améliorer la prise en charge des communautés surtout lutter contre les inégalités sociales et promouvoir la lutte contre la pauvreté”
L’ouverture de la session a été présidée par le maire de la ville Thiès. Talla Sylla, après avoir exposé le plan de développement de la ville de Thiès a insisté sur l’importance de la collecte des recettes recettes fiscales. Pour lui, il faut d’abord sensibiliser les populations sur la nécessité de s’acquitter de l’impôt pour le financement des projets de nos terroirs.
«Sensibiliser les gens dans le domaine du civisme fiscal est quelque chose de nécessaire. La presse peut jouer un rôle important dans ce domaine. Je crois qu’il faut des émissions de sensibilisation animées par des spécialistes de la fiscalité. C’est avec la compréhension et la connaissance de la destination des impôts que les populations vont adhérer à la politique fiscale” indique Talla Sylla.