Le Clvf se mobilise contre les violences basées sur le genre dans l’espace numérique 

Le Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants (Clvf) a initié un atelier de renforcement de capacités sur les violences basées sur le genre dans l’espace numérique. Cette session ouverte avant-hier à l’intention des différentes antennes régionales du Clvf, a porté sur le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la cybercriminalité, les problématiques liées à la prise en charge des victimes, la mise en relief des bonnes pratiques dans le cyberespace, ainsi que le modèle de procédure opérationnelle pour la prise en charge des cas de violences numériques. Présidente du Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants, Ndeye Fatou Sarr salue la portée de cette rencontre. « L’objet aujourd’hui, c’est vraiment de revisiter les violences faites aux femmes de manière générale, mais également mettre l’accent sur les violences dans l’espace numérique. Nous savons tous aujourd’hui que le numérique est rentré dans nos maisons, sans que nous soyons préparés à cet outil, cet espace, d’où aujourd’hui la nécessité vraiment de nous renforcer en termes de prise en charge et surtout de prévention pour les femmes victimes » déclare la présidente du Clvf. De la même manière, elle souligne l’intérêt de sensibiliser les populations face aux violences numériques. « Il y a un manque d’information, un manque de sensibilisation, mais également un manque de formation sur l’utilisation de l’étude du numérique. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, le comité de lutte a opté pour non seulement renforcer les capacités de ce moment, mais continuer le travail en termes de sensibilisation et de formation pour les jeunes et pour les femmes vraiment qui sont dans les autres régions du Sénégal où nous avons des antennes régionales » laisse entendre Ndeye Fatou Sarr. Elle met en relief l’intérêt d’actualiser le cadre juridique du Sénégal. « Actuellement, comme c’est une nouvelle problématique, nous sommes en train de travailler avec les partenaires, les autres organisations pour voir quelles sont les propositions que nous pouvons faire pour améliorer le cadre juridique. Nous savons aujourd’hui que le Sénégal a ratifié la convention de Budapest sur la cybercriminalité, mais est-ce qu’il y a un suivi pour intégrer, pour domestiquer cette convention au niveau de notre cadre juridique ? Ça aussi, c’est un travail, une réflexion que nous lancerons avec nos partenaires pour pouvoir proposer ne serait-ce que des projets de loi ou des avant- projets de loi pour améliorer le cadre juridique » indique Ndeye Fatou Sarr. De la même manière, elle recommande une mise en synergie des interventions et envisage la mise en place d’une plateforme de dénonciation propre au Clvf. « Aujourd’hui, si le Clvf peut avoir sa plateforme personnelle de dénonciation ou bien de signalement d’abus sexuels ce serait une excellente chose et nous y travaillons avec les partenaires qui nous accompagnent dans ce programme. Il serait bon également qu’il y ait un linkage entre ce que nous faisons et ce que les autres organisations font dans le cadre de la prise en charge des victimes. Parce qu’aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte qu’une seule organisation ne peut pas faire tout le travail. Donc, il faut une prise en charge holistique, mais également intégrée où chaque offre de services permettra à chaque victime vraiment de s’y retrouver et d’être prise en charge de manière très correcte » souligne la présidente du Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants.

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