Le scandale noté sur l’attribution de deux marchés de riz pour 17 milliards Cfa attribués à Avanti et Afri and Co appartenant au propriétaire de Planet Kebab suscite des vagues de contestations. En ce sens, le Congrès de la Renaissance démocratique (Crd) réclame la démission du beau-frère du président de la République, Mansour Faye. Le Congrès de la Renaissance démocratique propose que les décisions portant attribution de marchés dans le cadre de la lutte contre le covid-19 soient prises dans un cadre de procédure accélérée, mais également collégiale, afin de garantir la transparence et faire disparaître toute suspicion concernant le non-respect des principes éthiques de bonne gouvernance en cette période particulière.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Dans le cadre de la lutte contre le covid-19, le président de la République avait appelé au vote d’une loi d’habilitation en vue de solliciter de la Représentation nationale les pleins pouvoirs nécessaires, à son avis, pour faire face à la pandémie. D’une manière générale, et malgré quelques réserves, non des moindres, cette demande plus que problématique, lui a été accordée par sa majorité et certains de ses satellites, pour son Programme d’aide alimentaire d’urgence aux populations, au moment où le peuple sénégalais reste mobilisé – à l’instar de tous les peuples du monde – avec élan patriotique et solidaire dans la guerre contre le covid-19.
Il s’agit, aux yeux du Congrès de la Renaissance démocratique (Crd), d’un plan qu’il qualifie de «trahison», froidement exécuté, avec un «cynisme incompréhensible» contre un peuple étreint par la psychose de la faim, de la maladie et de l’asphyxie économique. C’est dans ce sillage que le Congrès de la Renaissance démocratique réclame la démission «immédiate» de Mansour Faye, beau-frère de Macky Sall.
«Il faut le regretter et le dénoncer, le fait d’être «beau-frère du président de la République», ne doit pas et ne peut pas être un passeport de licence concussionnaire pour faire comme bon lui semble de nos deniers publics, encore moins un sésame d’impunité», lit-on dans le communiqué. Le document ajoute, qu’à défaut, Macky Sall a l’obligation «éthique» et «morale», s’il veut rester logique et cohérent avec sa démarche l’ayant conduit à solliciter une habilitation et à décréter l’état d’urgence, de le libérer de toutes charges publiques pour qu’il réponde des faits graves, d’hier et d’aujourd’hui, malheureusement collés à sa peau.
Le Congrès de la Renaissance démocratique a proposé que les décisions portant attribution de marchés dans le cadre de la lutte contre le covid-19 soient prises dans un cadre de procédure accélérée, mais également collégiale, afin de garantir transparence et supprimer toute suspicion sur le non-respect de principes éthiques en cette période particulière.