Sa cupidité l’ayant poussé trop loin, le marchand ambulant Moustapha Niang a malheureusement perdu la somme de 2 millions F Cfa. En effet, pouravoir un commerce florissant, il a été floué par le charlatan Bocar Ba qu’il a fini par traîner devant la barre.
Comme tant d’autres commerçants, le marchand ambulant Moustapha Niang désirait avoir une ouverture pour un commerce florissant. Hélas, ce rêve ne se réalisera jamais. En tout cas, pas de sitôt. Car, le charlatan Bocar Ba l’a floué en emportant ses millions. En effet, le jeune commerçant a été mis en rapport avec le vieux Ba afin que celui-ci réalise ses vœux. Mais, au lieu de cela, Bocar Ba l’a hypnotisé avec une corne avant de lui prendre ses 2 millions F Cfa. Sur les faits, le malheureux, Moustapha Niang a déclaré avoir été mis en rapport avec son escroc par son ami Ngagne Thiam Ndao. Le jour des faits, dit-il, ils sont partis ensemble à Rufisque chez le charlatan. C’est lorsqu’il a révélé les dessous de leur visite qu’il leur a remis une corne. Et à propos de cet objet, ils devaient en caresser leurs visages, pour se protéger d’abord du mauvais œil. «Quand la corne a touché ma figure, j’ai perdu toute lucidité. Je lui ai alors remis les sous que je détenais par-devers moi suite à sa demande. Et c’est lorsque je suis arrivé chez moi que j’ai repris mes esprits. Hélas, c’était trop tard, parce que lorsque nous sommes retournés à Rufisque pour aller récupérer mon argent, Bocar Ba s’est fondu dans la nature. Parce qu’il avait loué cet appartement alors qu’ils nous avait fait croire qu’il y habitait», a indiqué la partie civile qui a réclamé la restitution de ses 2 millions F Cfa.
Cependant, la police a pu interpeller le charlatan grâce à Ngagne Thiam Ndao. Celui-ci l’avait contacté pour louer ses services, mais il a été interpellé sur le lieu du rendez-vous. Poursuivi pour des faits d’escroquerie et de charlatanisme, Bocar Ba a contesté les faits qui lui sont reprochés. À l’en croire, il n’a jamais reçu de l’argent de la part de Moustapha Niang. D’après lui, la victime s’est présentée chez lui au moment inopportun lorsqu’il venait solliciter ses services. Le parquet ayant requis la peine de 2 ans dont 6 mois ferme après avoir déclaré coupable le prévenu, l’avocat de celui-ci a demandé son renvoi des fins de la poursuite. Délibéré au 9 juillet prochain.