Samba N. a passé hier, une mauvaise journée. Le mécanicien qui n’exerçait pas son métier dans les règles de l’art, a été cité dans deux procédures distinctes. Attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Samba N. avait été chargé de réparer une moto, appartenant au commissariat de Grand-Dakar où il avait l’habitude de fréquenter. Mais, il a préféré écouler le deux-roues. C’est ainsi qu’après plusieurs mises en demeure, le prévenu a tenté de faire croire aux flics que le scooter a été dérobé.
Mis aux arrêts pour détournement de denier public, Samba N. sera rattrapé par une autre affaire, avant la fin de sa durée légale de garde à vue. Car son voisin Étienne S. S. s’est présenté à la police pour se plaindre de son comportement hors-la-loi. Dans son récit, celui-ci a laissé entendre avoir remis une moto de marque Beverly au mécanicien. Mais, celui-ci a vendu son bien. Alors qu’il a déjà payé les frais de réparation.
Entendu en premier lieu sur les récriminations de la police de Grand-Dakar, Samba N., 40 ans, a informé avoir reçu la moto le 18 octobre 2022. Pour la réfection, il a indiqué avoir donné un délai de 3 à 4 jours aux limiers. Malheureusement, dit-il, l’engin a été subtilisé dans la nuit du mercredi 2 novembre. « Un copain avait pointé du doigt des ferrailleurs. Quand je suis parti à la rencontre de ces derniers, en compagnie des policiers, je n’ai pas vu le cadre. Ils avaient déjà dépiécé la moto », a-t-il avancé.
Toutefois, le prévenu a assuré au juge qu’il est dans les dispositions pour dédommager la force policière. « La valeur du scooter ne dépasse pas 200.000 francs. Je peux verser un acompte de 150.000 francs, après mon élargissement. J’habite à Grand-Dakar avec ma femme. Ma cousine est la secrétaire du commissaire », a-t-il soufflé.S’agissant de la moto d’Étienne S. S., le délinquant a affirmé qu’il était absent le jour où son voisin s’était présenté à son atelier pour récupérer son scooter. « J’étais en train de décharger un conteneur sur la Vdn.
La moto se trouve dans mon atelier. Je l’ai déjà réparée », a-t-il lancé. Lors de son interrogatoire par le substitut du procureur, le prévenu a changé de version, soutenant qu’il n’avait pas encore réparé le deux-roues. Raison pour laquelle il ne l’a pas restitué à son légitime propriétaire. Étant convaincu de la culpabilité du comparant, le Ministère public a requis l’application de la loi. Reconnu coupable d’abus de confiance, Samba N. a écopé d’une peine ferme d’un mois dans l’affaire qui l’oppose au commissariat de Grand-Dakar. Pour la seconde procédure, il a pris trois mois ferme.