Le Sénégal vote une loi contre la traite des personnes et la mendicité

Face au fléau de la traite des personnes, le gouvernement du Sénégal a jugé nécessaire de prendre les mesures idoines afin de préserver les libertés individuelles. Le trafic des personnes devrait ainsi être banni avec l’adoption de la loi ce 10 mai 2005, laquelle adoption ne résoudra pas pour autant la problématique de la traite de manière générale et de la mendicité en particulier.

L’adoption de la loi n° 2005-06 du 10 mai 2005 fait suite à de nombreuses importantes décisions prises dans le sens de la lutte contre la traite des personnes. Il y a entre autres, et on pouvait le lire dans l’exposé des motifs, la ratification par le Sénégal de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, la signature du Protocole visant à prévenir, réprimer, et punir la traite des personnes et le protocole additionnel contre le trafic illicite de migrants.

Sur la question de la mendicité, la loi n° 2005-06 du 10 mai 2005 réprime tous ceux qui exploitent les enfants pour se remplir les poches. Dans la section 2 de ladite loi, notamment à l’article 3, l’Etat sénégalais était clair : « quiconque organise la mendicité d’autrui en vue d’en tirer profit embauche, entraîne ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle mendie ou continue de le faire est puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 500 000 francs à 2 000 000 francs ». Ainsi donc la loi protège à partir de ce moment tous les enfants susceptibles d’être exploités et avertit dans le même temps ceux qui tenteront de les utiliser.

Malgré cette législation, le constat est qu’aujourd’hui la pratique de la traite et de la mendicité gagne de plus en plus du terrain. Les mendiants assiègent les rues des grandes villes et participent pleinement à l’encombrement urbain. De la part des autorités, la volonté affichée n’est pas toujours sincère puisqu’elles ont échoué à appliquer la loi depuis son entrée en vigueur. Tout comme sous le premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye en 2010, quand des rafles de police étaient organisées contre les mendiants et sans suite, le gouvernement de Macky Sall aussi avait entamé une opération de retrait des enfants de la rue qui n’a pas donné tous les résultats attendus.

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