Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMS) et ses alliés, à savoir le G7 et le CUSEMS, ont tenu une conférence de presse, ce mardi 7 décembre 2021, au siège de SAEMS, pour exiger du gouvernement du Sénégal le respect des accords signés.
A cette occasion, le secrétaire général du SAEMS, Saourou Sène, a fustigé le refus de l’Etat du Sénégal de respecter ses engagements.
Selon lui, le chef de l’État ne respecte pas les enseignants ainsi que le système éducatif. Au syndicaliste de préciser que désormais, la meilleure façon, pour les enseignants, de résoudre ce problème, n’est plus de rencontrer les ministres, mais plutôt le président de la République.
«Le SAEMS a désormais pris la décision de ne rencontrer aucun ministre pour parler des revendications. A chaque fois que les ministres rencontrent les syndicats d’enseignants, ils disent qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et le dossier est entre les mains du Président. Maintenant, c’est au président de prendre ses responsabilités. Il doit prendre l’initiative de nous recevoir avant qu’il ne soit trop tard», a déclaré le syndicaliste.
Cette rencontre a été également l’occasion pour le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire de déplorer la fracture numérique qui reste la principale cause des lenteurs administratives dans le dépôt des dossiers des enseignants.
Pour toutes ces revendications non-prises en charge par le gouvernement, le syndicat appelle tous les enseignants du Sénégal à l’engagement et à la mobilisation pour la réussite de leur plan d’action qui débute par un débrayage demain mercredi 8 décembre 2021 à partir de 9 h, suivi d’une grève générale le jeudi 9 décembre 2021 sur l’ensemble du territoire national, afin d’obtenir gain de cause sur leurs revendications.
Par ailleurs, Saourou Sène a démenti les propos du ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, qui soutient que l’Etat a respecté la totalité des accords signés avec les enseignants.
«Je suis étonné d’entendre Abdoulaye Daouda Diallo dire que la totalité des accords signés ont été respectés. Depuis qu’il est ministre, il n’a rencontré que deux fois les syndicats d’enseignants . D’ailleurs, quand les enseignants l’ont interpellé sur la question de rémunérations des agents de l’Etat, il était incapable de répondre, alors que cette question le concerne directement. Donc, qu’il reste en dehors des accords. Il est mal placé pour s’y prononcer», a précisé le syndicaliste.