Le Chef de l’Etat Macky Sall devrait assurer ses arrières ces derniers temps. Pour cause, ses mesures impopulaires tendant à fâcher les foyers religieux se multiplient à un rythme effréné. Ainsi, après avoir permis à certains foyers religieux de tenir leurs manifestations religieuses et tenté d’opposer un pied de nez à d’autres, le Président Sall a déclenché un casus belli (Acte de nature à motiver une déclaration de guerre) sur le plan national. Le limogeage de Makhtar Cissé fait grincer des dents à Tivaouane et le Khalife de Leona Niassène s’oppose à l’interdiction de la tenue de leur ziarra.
S’il est vrai que la pandémie à coronavirus aura permis au pouvoir de Macky Sall d’interdire certains manifestations religieuses à l’échelle nationale pour éviter la propagation du virus,il n’en demeure pas moins vrai que certains foyers religieux ont eu carte blanche tandis que d’autres sont frappés d’interdiction. Ainsi, devant ce deux poids deux mesures, le Khalife de Leona Niassène a menacé de sévir à sa manière si toutefois, sa ziarra annuelle est frappée d’interdiction. Comme si cela ne suffisait pas, Tivaouane est venu s’ajouter à la donne. En effet, la cité religieuse de Mame El Hadji Malick Sy peine à avaler la couleuvre du limogeage impromptu de Makhtar Cissé qui a en charge la coordination du Comité de pilotage des travaux de la Grande mosquée lancés récemment par Serigne Babacar Sy Mansour. Selon le journal l’AS, Tivaoune ne veut piper mot sur cette déconvenue mais il ne serait aussi du goût du limogeage du fils de Serigne Abdoul Aziz Dabakh, Cheikh Tidiane Sy, de son poste d’ambassadeur du Sénégal à Ryad (Arabie Saoudite). Ainsi, pour toutes ces raisons, l’on présume que le Chef de l’Etat a enclenché un véritable casus belli à l’endroit de certains foyers religieux. Et si l’on n’y prend pas garde, c’est l’ensemble des « régulateurs sociaux » de notre pays qui risquent de s’unir pour le contrer. Etant entendu que son nouveau allié qui est le leader de Rewmi Idrissa Seck le conforte théoriquement dans une majorité qui fait qu’il n’estime plus nécessaire d’aller chercher de l’électorat dans certains foyers religieux.