Les 7 économies à la croissance la plus rapide en Afrique sub-saharienne, selon le FMI

Selon le Fmi, sept pays d’Afrique subsaharienne devraient connaître la croissance la plus rapide sur la période 2022-2023. Nous vous proposons la liste ci-dessous.

La croissance économique de certains pays d’Afrique subsaharienne était pourtant sur une bonne dynamique, mais elle a été brusquement interrompue. En effet, l’année dernière, l’activité a rebondi, portant la croissance du PIB en 2021 à 4,7 %. Mais en 2022, la croissance a ralenti fortement, de plus d’un point de pourcentage, pour s’établir à 3,6 %. Le ralentissement de l’économie mondiale, l’inflation se répercutent sur une région déjà éprouvée par une série de crises (sécuritaire, politico-sociales, etc.).

L’année prochaine, l’économie du Sénégal devrait connaître la plus forte croissance de l’Afrique subsaharienne, selon le FMI dans ses Perspectives de l’économie mondiale. La production de pétrole et de gaz augmente de 8,1 % en 2023, contre une expansion de 4,7 % en 2022, après avoir lancé sa production à partir du champ Grand Tortue Ahmeyim (Greater Tortue Ahmeyim) au troisième trimestre 2023 grâce à la compagnie BP.

Les perspectives économiques sont favorables à court et moyen terme, avec une croissance qui devrait s’accélérer de 6,5 % en 2022 à 7,2 % en 2023, tirée par l’agriculture et soutenue par la nouvelle initiative agricole ‘3N’ – Les Nigériens nourrissent les Nigériens -, la poursuite des investissements publics dans les infrastructures et l’augmentation des IDE dans le secteur extractif. La croissance issue des recettes pétrolières, qui a été négative ces deux dernières années, devrait atteindre 20,6 % et 86,2 % en 2022 et 2023.

Selon le FMI, l’économie rwandaise connaîtra une croissance de 6,7 en 2023, montrant une accélération de la croissance par rapport à 6,0 en 2022. Il est intéressant de noter que tous les pays de la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est) devraient afficher des croissances supérieures à la moyenne de l’Afrique subsaharienne de 3,6 %, qui a fortement diminué par rapport aux 4,7 % affichés en 2021, selon le FMI.

« Nous prévoyons une accélération de la croissance du PIB réel en 2023. Nous prévoyons que des effets de base élevés et la modération des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants verront l’inflation globale décélérer progressivement pour atteindre 8,9 % à la fin de 2023. Cela améliorera probablement la confiance des consommateurs, soutenant les dépenses des ménages et les conditions commerciales. En outre, nous prévoyons une forte croissance du tourisme, car le développement continu du secteur de l’hôtellerie et un taux élevé de vaccination contre la COVID-19 (au 16 octobre, 69,5 % des Rwandais avaient reçu au moins une dose) encouragent la hausse des arrivées de touristes », nous renseigne Fitch Solutions.

Les perspectives économiques de la République démocratique du Congo sont encourageantes malgré le conflit entre la Russie et l’Ukraine, avec une croissance du PIB en 2022-23 atteignant 6,7 %, tirée par l’exploitation minière et la récupération des produits non extractibles. Selon la BAD (Banque africaine de développement), les investissements prioritaires devraient continuer à soutenir la demande interne. L’amélioration des infrastructures de transport et de logistique devrait favoriser la reprise des activités non extractives, des services et des industries, stimulant les exportations et les recettes fiscales. Par ailleurs, les élections de 2023 devraient augmenter les dépenses publiques et creuser légèrement le déficit budgétaire, qui passera de 1,6 % en 2022 à 1,5 % en 2023.

L’économie de la Côte d’Ivoire est restée parmi les rares économies d’Afrique subsaharienne qui ont maintenu leur croissance en 2020 malgré la pandémie de Covid-19, et en 2021, la croissance du PIB s’est accélérée pour atteindre un taux estimé à 6 % (FMI).

Le conflit russo-ukrainien pourrait avoir un impact négatif sur les perspectives pour 2023. Cependant, la nation ouest-africaine devrait bénéficier des investissements et des réformes du Plan Stratégique « Côte d’Ivoire 2030 », du Plan national de développement 2021-2025 (PND), et d’un environnement sociopolitique plus stable. En conséquence, la croissance devrait rebondir à 6,7 % en 2023, tirée essentiellement par l’agriculture, l’activité industrielle, les bâtiments et travaux publics, les transports, le commerce, les télécommunications, les investissements et la consommation.

Le Bénin affiche l’une des plus fortes croissances économiques de la zone UEMOA, avec un taux de croissance estimé à +7,2 % en 2021, soit une augmentation de +3,4 points de pourcentage par rapport à 2020. Malgré les chocs exogènes liés à la COVID-19 affectant certains secteurs clés de l’économie béninoise, le pays a pu compter sur la bonne performance de sous-secteurs tels que les activités portuaires, la production agricole et le tourisme. Selon les prévisions, la croissance de l’économie béninoise devrait atteindre +6,2 %.

Après un ralentissement de la croissance du PIB à 1,8 % pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, le pays a rebondi à 5,3 % en 2021, reflétant les progrès du secteur des services. Du côté de la consommation, les dépenses des ménages et les investissements publics et privés ont fortement contribué à la reprise. L’investissement public est resté fort en 2022 en raison de la mise en œuvre de la ‘‘Feuille de route Togo 2020-2025’’, puis décliner progressivement au profit de l’investissement privé au cours des prochaines années.

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