Les conducteurs de vélo-taxi «déchirent» la note du Gouverneur

Le transport public de personnes par vélo-taxi est formellement interdit sur l’étendue du territoire de la région de Dakar, a rappelé le gouverneur Al Hassane Sall. Une mauvaise nouvelle pour des milliers de jeunes qui espéraient s’en sortir et qui ont décidé de « déchirer » cette note du Gouverneur de Dakar.

Dans la capitale, l’on note une floraison de vélos-taxis depuis quelque temps. Des jeunes qui viennent trouver de quoi subvenir à leurs besoins et gagner quelques sous. De Touba, Thiès ou Kaolack, ces jeunes s’adonnent au transport. Ce qui est loin d’être du goût des taximen.  Selon le communiqué du Gouverneur de Dakar, « tous les contrevenants à cette mesure d’interdiction s’exposent aux sanctions administratives et judiciaires prévues par les lois et règlements en vigueur. »

Interpellé sur la question, Mouhamed lui « déchire » cet arrêté du gouverneur car, « il n’est ni un voleur ni un malfaiteur. Mais un jeune qui cherche juste à trouver de l’emploi.  Il y a ceux qui volent et ceux qui travaillent. Nous sommes des jeunes et nous ne cherchons qu’à travailler ». Pour notre interlocuteur, il y a des types de transport que les véhicules ne peuvent pas effectuer. « Nous avons notre type de client. Il y a des brebis galeuses certes, mais c’est dommage », regrette-t-il. Même son de cloche pour A. Faye qui juge que l’Etat doit trouver une alternative. « Des jeunes créent de l’emploi. Mais nous allons continuer notre travail. Pourquoi laisser tomber ? Jamais. Nous allons travailler », dit-il. Nombreux sont ceux qui déplorent des agressions et des vols à l’arraché parfois commis par des malfaiteurs utilisant ce type de moyen de locomotion, permettant de disparaître plus facilement une fois le forfait perpétré. Pour le Syndicat des chauffeurs de taxi, cette mesure est salutaire du fait de la concurrence déloyale. « Il faut un suivi de la note du Gouverneur. Nous avons applaudi car depuis près d’un an, nous avons demandé à l’Etat de sévir. Il s’agit d’une vieille doléance. Ces jeunes sont dans une insécurité et les auteurs des agressions conduisent des motos. Et c’est anormal. Il faut un suivi pour cela », martèle Modou Ndiaye, le Sg.

Ainsi, les jeunes ont décidé de braver l’interdit, même si le Gouverneur de Dakar a demandé aux policiers et aux gendarmes « de redoubler de vigilance et de continuer à combattre cette pratique dangereuse pour la sécurité des personnes, en effectuant, notamment un contrôle systématique sur toute moto transportant plus d’une personne.»

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