Les pays de la CEDEAO reçoivent un prêt de 50 millions de dollars de la BAD

Hier, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé avoir approuvé mardi dernier à Abidjan, « une ligne de crédit à double monnaie pour le financement du commerce en faveur de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), d’un montant de 50 millions de dollars et de 50 millions d’euros. Un cofinancement supplémentaire de 30 millions de dollars proviendra du Fonds ‘Africa Growing Together’ (AGTF), une facilité parrainée par la Banque populaire de Chine ».

La BIDC utilisera cette facilité d’une durée de trois ans et demi pour fournir un financement direct aux entreprises locales. Une part de la facilité sera canalisée vers des banques locales sélectionnées pour l’octroi de prêts à des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures et les transports. Les bénéficiaires finaux sont les petites et moyennes entreprises (PME), les coopératives d’entreprises locales et les agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest.

S’exprimant peu après l’approbation par le Conseil d’administration, le directeur général adjoint pour la région Afrique de l’ouest, Joseph Ribeiro, a indiqué que les institutions régionales de financement du développement telles que la BIDC sont des partenaires clés de la Banque africaine de développement et servent des marchés et des segments de clientèle essentiels au développement global du continent.

« Elles jouent un rôle important dans la promotion du commerce et de l’intégration régionale. Il s’agit du premier soutien financier de la Banque à la BIDC, et nous nous réjouissons à l’idée d’un partenariat encore plus solide dans un avenir proche », a-t-il déclaré.

Le responsable du financement du commerce de la Banque, Lamin Drammeh, a souligné le besoin crucial d’un tel soutien dans la région. « Nous sommes ravis de travailler avec la BIDC pour accroître l’accès au financement du commerce dans la région de la CEDEAO, en mettant l’accent sur la chaîne de valeur agricole, les PME et les entreprises appartenant à des femmes », a-t-il déclaré. « Les institutions régionales comme la BIDC complètent les efforts de la Banque pour combler le déficit de financement du commerce en Afrique et constituent un moyen efficace d’acheminer les fonds nécessaires aux pays et secteurs mal desservis », a-t-il ajouté.

La Banque africaine de développement estime que le déficit annuel de financement du commerce en Afrique est d’environ 81 milliards de dollars. Comparativement aux multinationales et aux grandes entreprises locales, les PME et autres entreprises nationales ont plus de difficultés à accéder au financement du commerce.

La BIDC est le bras financier de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui comprend quinze États membres. Créée en 1999, elle opère à travers deux guichets, celui des opérations du secteur privé et celui des opérations du secteur public. Ses pays membres sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. La BIDC contribue à la réalisation des objectifs de la CEDEAO en soutenant des projets d’infrastructure et autres pour promouvoir l’intégration régionale.

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