Par Nicolas Ismaël MANSALY/Correspondant
Les vents violents de dimanche dernier font encore parler d’eux, en termes de dégâts occasionnés. Dans le Balantacounda, c’est «un décor apocalyptique» constaté dans une dizaine de bananeraies où de nombreux plants sont tombés. Le secrétaire du Gié de Sathioum, un village du département de Goudomp, évalue la perte à plus de 160 millions Cfa.
Selon Bourama Foskino Sadio, les dégâts de ce sinistre sont répartis comme suit. À Kougny, «5360 plants sont à terre. Si chaque plant produit en moyennes 15 kilogrammes, c’est une production de 80 tonnes qui viennent d’être ainsi emportées par le vent. Ce qui correspond à une perte de 16 millions environs», a-t-il fait savoir.
Cette même logique de calcul lui a permis d’estimer la perte des producteurs de Témento où 5445 pieds sont arrachés par le vent, à 16 millions Cfa. Pis, à Sathioum, on dénombre 7470 bananiers dévastés, soit une perte de 112 millions Cfa, là où à Sibana, 3962 pieds se sont retrouvés à terre pour une perte estimée à 11 millions Cfa.
Le Boudhié n’est pas en reste. À Bambaly, 2379 ont péri, correspondant à un manque à gagner de plus de 11 millions Cfa, selon M. Sadio. Et si on y ajoute le carburant et les intrants qui ont permis d’entretenir ces plants perdus jusqu’à nos jours, «vous voyez que la perte est vraiment énorme», a regretté ce porte-parole des producteurs de banane. Qui s’inquiète, dans la foulée, de la façon dont les crédits contractés vont être remboursés, étant donné qu’«il n’y a pas eu de vente cette année à cause de la pandémie du covid-19».
C’est pourquoi, il lance un appel à l’État, afin que ces producteurs qui sont déjà asphyxiés financièrement, soient soutenus pour sauver ces bananeraies. Sans quoi, les jeunes risquent de reprendre le chemin de l’émigration clandestine, a-t-il alerté.