Ouest-Foire. Un quartier réputé paisible, mais qui est devenu maintenant un terrain de jeu pour les voleurs. De jour comme de nuit, les cas de vols se multiplient. Ces personnes mal intentionnées n’ont peur de rien. Armées de pistolets, machettes, couteaux, haches, gourdins, ils opèrent en toute impunité.
Par Marie Catherine DIOUF (stagiaire)
En effet, il faut savoir que plus de 30% des maisons ont été visitées par ces malfrats. Motos, voitures, charrettes sont le plus souvent leurs moyens de locomotion. Tantôt ce sont des vols à l’arrachée à bord de scooter, vols pendant le ramassage des ordures avec une charrette, surtout très tôt le matin. Mais aussi, vol à bord de voiture, qui est très souvent accompagné de menaces de mort sans oublier des cas de vols orchestrés par des piétons qui se disent marchands ambulants.
Pour les vols effectués par certains ramasseurs d’ordure, cela se fait très souvent le matin, lorsqu’ils se rendent dans une maison pour récupérer la poubelle sortie. Un moment pour se rendre compte que le propriétaire a oublié de fermer une porte de son appartement, de son salon. S’il n’y a personne aux alentours, capable de les arrêter ou de les identifier, ils dérobent tout ce qu’ils peuvent trouver. Après leur forfait, ils utilisent leurs charrettes pour disparaître dans les ruelles. Cependant, tous ces cas ont été révélés grâce à la vigilance de certains habitants qui ont installé des systèmes de vidéosurveillance.
Concernant les voleurs scootéristes, ils n’ont pas d’heures. Ils opèrent matin, midi et soir sous le regard médusé des habitants. Leur méthode est toute simple : arracher les téléphones portables des piétons par la force, ou par surprise. Et ils sont nombreux à perdre sacs, ordinateurs, perruques. Certains de ces voleurs n’hésitent pas à agresser physiquement leurs victimes avec un couteau, une hache ou une machette. D’autres utilisent parfois de jolies voitures de location pour opérer dans le quartier et attaquer des agences de transfert d’argent, boutiques. Ils n’hésitent pas à intimider les gardiens en les menaçant de mort, en les passant à tabac et en les ligotant, le temps d’accomplir leur sale besogne. Il faut aussi noter que parfois ces voleurs sont en complicité avec des chauffeurs de taxi. Pour les marchands ambulants, ils nouent des relations de confiance avec des clients qui finissent par leur ouvrir les portes de leurs maisons. C’est ainsi que ces bandits font le repérage des lieux et reviennent pour voler.