C’est clair comme de l’eau dans un verre. Oui bien sûr ! Une histoire rocambolesque, un drame qui choque même les cœurs les plus réfractaires. Un groupe d’environ 20 lesbiennes ont semé la terreur à Thiaroye en faisant une descente chez une autre lesbienne qui a déserté leurs rangs au profit de la gente masculine. Une affaire qui est finalement tombée entre les mains des limiers. Retour sur les faits. Entre ce que l’on dit et ce que l’on voit.
Une histoire de cœur, de jalousie et trahison entre deux femmes qui se la coulaient douce loin des projecteurs, loin des yeux et loin des mœurs dans un contexte où le débat sur l’homosexualité finit d’asseoir une certaine acceptabilité sur la place publique. Le chef de la bande, Awa. W, car c’est bien d’elle qu’il s’agit, très audacieuse et dégourdie, a franchi le Rubicon en faisant une descente au domicile de sa désormais ex-conjointe Coumba. Très surprise par l’attitude infernal de son “ex”, Coumba affolée et perturbée car connaissant l’audace d’ Awa dont le caractère de défiance est connu de tous ses proches, elle s’est vite réfugiée à l’aveuglette dans sa chambre avant que la bande ne l’y rejoigne pour la brutaliser et la menacer de mort. Non satisfaite de cette tentative d’intimidation, Awa s’en est prise au mari de la victime en lui intimidant l’ordre de lui laisser la femme qu’elle juge sienne.
Un vice et mille prétentions
Nos radars ont pu approcher F. T, la quarantaine , très proche de la tristement célèbre lesbienne Awa. Dans son argumentaire , elle avance: “Vous savez , moi j’ai connu Awa depuis des années , je connais même sa famille. Mais ce que je peux vous dire sur elle c’est qu’elle est impulsive et dit à qui veut l’entendre qu’elle est intouchable. Je me rappelle cette bagarre qu’elle a eu suite à une altercation avec un commerçant, il s’en est fallu de peu qu’ils en viennent aux mains entre vendeur et acheteur. Elle est foutrement désintéressée des hommes, je ne lui connais aucun petit ami, aucun faux-semblant prétendant.” , nous confie cette dame qui a préféré garder l’anonymat.
Une Bonnie sans son Clyde…
Dans le voisinage du lieu de carnage, les débats vont bon train. Ce n’est pas tous les jours qu’un commando de femmes et lesbiennes débarquent dans ce quartier pour faire la fête à l’une de leurs. Selon S.D.: “On croyait assister à un tournage d’une scène de la série “Mœurs” tellement que l’on ne s’y attendait pas. Elles ont débarqué comme dans une poubelle sans respect aucun des populations sur place. Mon plus grand choc reste la découverte de l’homosexualité de Coumba, je ne l’aurais jamais cru, même dans mes pires cauchemars. J’ai peur pour mes enfants, le problème devient inquiétant et nous avons une bande de vicieuses doublée de malfaitrices. Il faut que les autorités prennent leurs dispositions sinon, nous n’hésiterons pas à nous en charger nous-mêmes.”
Selon une autre source, n’eut été l’intervention du chef de quartier qui a alerté la police, l’affaire allait s’empirer car la bande était déterminée à aller jusqu’au bout et à tuer Coumba, une mort qu’elle ne lui souhaite pas même si, cette découverte ne lui inspire que du mépris.
La chasse aux lesbiennes
Les limiers n’ont pas tardé à mettre la main qui tombe pour menaces de mort et violation de domicile, entre autres. Quid des infractions que lui imposent ce rebelle tribunal qu’est la conscience, indomptable et insoumise adversaire? Du fond de sa cellule, Awa regrette son geste mais, comme disait Philippe Bouvard: “Heureux ceux qui n’ont jamais rien fait et qui n’ont pas d’avenir, ils ne risquent pas d’être rattrapés par leur passé”.
Le reste de la bande est en cavale mais d’après nos radars, elles auraient été repérées dans les alentours de Dakar et ne devraient pas tarder à être interpellées pour répondre de leurs actes et affronter une dame moins lesbienne cette fois-ci, dame justice.
Du déni à la réalité
L’homosexualité était vue comme un tabou, un mot de damnés et une tonalité de déchus débauchés. Refoulée dans les plus profonds antres d’une société idéaliste, l’autre face de la médaille nous montre ses facettes et son parfum s’impose jusqu’aux narines des faux saints et des prudes vicieux.
Ndèye Anta DIA