L’Etat doit verser plus de 3 milliards de F CFA au programme de 2019 de la vaccination des enfants

Le directeur du Programme élargi de vaccination (Pev) du ministère de la Santé et de l’Action sociale est formel. «Le plus grand défi de la vaccination est le financement», a déclaré, ce mardi 17 novembre, le docteur Ousseynou Badiane, au cours de l’atelier d’information sur le Pev et la gestion des «Fake News» à l’intention des rédacteurs en chef et chefs de desk Santé. Une rencontre tenue au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips).

Etayant ses propos, il soutient : «L’Etat devrait verser 3,117 milliards de francs Cfa au programme, en 2019. Ce qui n’a pas été fait. Gavi a envoyé une note aux autorités étatiques pour leur signifier qu’elles n’ont pas respecté leurs engagements. En 2020, il n’a donné que la moitié. Il faut noter que c’est une ligne de transfert que l’Etat devrait verser à la centrale d’achat. C’est avec cet argent que les commandes en vaccin sont payées par l’Unicef. S’il n’y a pas ces fonds, on risque des ruptures de produit. Ce qui est déplorable.»

«5 000 cas de décès d’enfants sont évités par année»

Sur ce, le Dr Badiane a reconnu que le Sénégal est trop dépendant des partenaires. «L’Etat doit acheter les vaccins. La vaccination est trop sérieuse pour qu’on l’assujettît à des jeux. L’Etat n’organise pas des matchs pour acheter des armes. Les armes servent à la sécurité, donc à la prévention, au même titre que les vaccins. C’est pourquoi il doit acquérir les vaccins et pas le contraire».

Mieux, le directeur du Pev a affirmé que l’impact de la Covid sur la vaccination est général. «Entre mars, avril et mai, on a eu une chute de 10 %. Depuis juin, les choses sont en train de remonter».

Par ailleurs, il indiqué que le Sénégal est à 93 % du taux de couverture de la vaccination, concernant la rougeole et le Penta 2 au niveau international. En 2018, il y a eu une baisse de 3 % des performances, concernant le Hpv.

«Depuis 2005, il n’y a pas eu de décès de rougeole et 5 000 cas de décès d’enfants sont évités par année. Au total, le pays est à 70 % du taux de vaccination», a souligné le docteur Ousseynou Badiane.

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