A quelques jours de la célébration de la fête de la Tabaski, les éleveurs sont très affectés par la cherté de l’aliment de bétail .
Le sac de 50 kilogrammes de l’aliment de bétail est passé de 8000 à 13000 francs et celui de la paille qui coûtait 2500 francs se vend actuellement à 6000 francs. Une situation qui risque de plomber le secteur de l’élevage si les pouvoirs publics n’interviennent pas dans les plus brefs délais.
La hausse vertigineuse du sac de l’aliment de bétail, le manque de pâturages, constituent un goulot d’étranglement pour le bétail qui paie un lourd tribu en ce moment.
« Chaque jour, nous enregistrons des pertes dans nos troupeaux, nous n’avons plus les moyens d’entretenir nos animaux à cause de certains commerçants véreux qui augmentent le prix de l’aliment de bétail sans cesse », déplore Aliou Sow membre de la maison des éleveurs de Thiaméne-Pass.
Les spéculateurs se frottent les mains au où la plupart des éleveurs sont obnubilés par l’écoulement de leurs moutons pour la Tabaski. « Nous sommes obligés de bazarder une partie de notre troupeau pour acheter de l’aliment de bétail qui coûte très cher », a dénoncé M. Sow
La cherté de l‘aliment de bétail risque d’avoir des conséquences fâcheuses sur le prix du mouton pour la Tabaski de cette année. Même si le marché local semble être bien approvisionné en moutons, il n’en demeure pas moins que les prix sont plus ou moins élevés dans quelques points de vente installés à Linguère.
Interpellés sur l’acheminement de leurs moutons à Dakar pour la Tabaski , certains éleveurs évoquent des raisons d’insécurité et invitent les acheteurs à acquérir leurs moutons le plus tôt possible. « Nous préférons vendre nos moutons sur place ou dans les autres régions où il n’y a pas de risques de tensions”, a déclaré un éleveur qui préfère garder l’anonymat.