Litige foncier Ndingler : le collectif pour la défense des intérêts de Djilakh dément un quelconque soutien à Babacar Ngom

Le collectif pour la défense des intérêts de Djilakh,  a été interpellé sur le soutien d’une partie de la population de Djilakh au directeur général de la Sedima. Prenant la parole, Mamadou Diouf, membre du collectif a été formel. «C’est archi faux, personne n’est d’accord avec le projet de Babacar Ngome. C’est de la pure manipulation», martèle-t-il.

Poursuivant, Mamadou Diouf soutient que le leader de l’agrobusiness sénégalais a obtenu un titre foncier sur le dos des populations de Djilakh.

«Babacar Ngome est venu à Djilakh en 2012 avec un projet qui consistait à délocaliser l’usine de la Sedima dans notre localité. Il avait besoin d’une assiette foncière de 500 hectares. Après concertation avec l’équipe municipale de l’époque, il a finalement obtenu 300 hectares, malgré le refus de la population. Après l’octroi des terres, il est resté des années sans rien faire. On pensait qu’il avait abandonné le projet, mais à notre grande surprise il est revenu avec un titre foncier», dénonce ce membre du collectif.

A l’en croire, en plus des paysans, le projet impacte négativement les éleveurs qui n’ont plus de zone de pâturage.  «A l’époque, il y avait plus d’une quarantaine de paysans qui exploitaient les terres. En plus de cela, une partie de l’assiette a été réservée aux éleveurs pour nourrir leurs troupeaux comme cela se fait en zone rurale. Aujourd’hui, beaucoup de gens pensent que seuls les paysans sont impactés par le projet, mais les éleveurs aussi en souffrent. Parce que le site était aussi une zone de pâturage. Les 300 hectares étaient très utiles pour la population, mais malheureusement un grand prédateur foncier les a dépossédés de leurs terres», déplore-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here