L’opposition qui agite le boycott de la présidentielle du 24 février prochain passe son temps à se réunir et à faire des déclarations. Mais cette stratégie n’ébranle pas Macky Sall qui refuse de prendre en compte les propositions de l’opposition tout en continuant à dérouler le calendrier prévue pour la tenue du scrutin.
L’opposition a beau crier au complot, à la fraude, au forcing mais ça n’empêche pas à Macky Sall de dérouler le programme prévu pour la présidentielle. A un mois du scrutin l’opposition multiplie les réunions, excelle dans des communiqués mais sans effet sur le candidat sortant qui reste sourd à toutes les demandes formulées. Celle ci a beau crier son indignation avec les recalés du parrainage, réclamer un ministre de l’intérieur neutre mais ça ne rentre pas dans l’oreille de Macky Sall qui n’est pas prêt d’accéder à ces exigences. Est-ce parce que la stratégie des réunions et communiqués qui est trop molle pour porter des fruits ? L’opposition d’aujourd’hui est elle aussi déterminée que celle qui avait fait face à Me Abdoulaye Wade, parvenant à faire prendre en compte ses revendications ? Le constat est que cette opposition qui est devant Macky Sall multiplie les menaces. Certains bombent le torse en prédisant qu’il y ‘ aura pas d’élection. Maos sur le terrain des actions concrètes, l’opposition ne montre pas sa force préférant tenir des réunions pour appeler les populations à soutenir son combat. L’opposition n’a pas tracé les contours du soutien qu’elle attend des populations. Entre deux camps adverses avec des leaders qui se cantonnent dans des bureaux pour tirer les uns sur les autres, ce ne sont pas les populations qui vont se battre pour eux. Ce sera aussi très difficile de trouver des gens qui vont battre pour Karim Wade pendant qu’il se la coule douce au Qatar où il ne mène pas une vie de gueux. Si l’opposition n’a que l’arme du boycott de la présidentielle à agiter contre Macky Sall, il y a fort à craindre qu’elle paie.
Pour le boycott, l’opposition n’a pas une position commune.
Certains sont pour le boycott d’autres pour la participation au scrutin. Si tous les recalés sont pour le boycott , parmi les admis à prendre part à l’élection, seul Ousmane Sonko se soucie du sort des candidats recalés en acceptant de boycotter la présidentielle s’il ya lieu de le décider ainsi au nom de toute l’opposition. Des candidats comme Madické Niang iront à l’élection quel que soit les conditions de son organisations.
A propos de cette participation, hier lundi, les candidats de l’opposition retenus pour participer au scrutin du 24 février prochain ont envoyé leurs plénipotentiaires à la Direction générale des élections où s’est tenue une réunion de validation des couleurs des partis et coalitions qui vont concourir à l’expression des suffrages.
En attendant que l’opposition déroule une stratégie autre que celle des réunions et communiqués, des structures comme y’en a marre sont suivies de prés. Quelle attitude vont adopter Fadel Barro et ses camarades qui ont été à l’origine d’une intense campagne d’actions pour le départ de Me Abdoulaye Wade du pouvoir.