Le master en cinématographie créé par l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) et l’Université Virtuelle du Sénégal (Uvs) a été lancé, ce mercredi 14 juillet, au complexe cinématographique Sembène Ousmane. Il s’agit d’un parcours professionnel en réalisation audiovisuelle et d’un parcours académique en ‘’théorie, esthétique et mémoire du cinéma’’ pouvant aller jusqu’au doctorat. La formation va durer 24 mois alliant présentiel et distanciel.
L’objectif est avant tout de professionnaliser davantage le sous-secteur de l’audiovisuel au Sénégal, mettre à sa disposition des compétences dans toute la chaine éditoriale, de l’écriture à la réalisation. Les pensionnaires seront ainsi formés en infographie, photographie, cinéma, vidéo, 3d, film d’animation…
En fait, les initiateurs par du constat selon lequel l’audiovisuel est l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie sénégalaise. Or, l’offre de formation est assez limitée dans ce domaine. « A ce jour, cette offre de formation n’existe dans aucune université publique au Sénégal », précise Babacar Mbaye Diop, Co-responsable du master, par ailleurs Directeur de l’institut Supérieur en Art et Culture (ISAC) à l’Ucad.
S’agissant du master académique, les initiateurs veulent familiariser les étudiants avec les parcours de recherche, les amener à « documenter et archiver le langage cinématographique africain, analyser l’effet des productions sur les sociétés ». La cérémonie ayant enregistré la présence de beaucoup d’acteur du monde du cinéma, Christian Thiam, l’autre coresponsable venu de l’UVS rappelle que les enseignements seront assurés par des académiciens et des culturels, c’est-à-dire les professionnels.
Conseiller en art et culture du Recteur de l’UCAD, Pr Mamadou Fall venu représenter celui-ci pense que le Sénégal doit s’inspirer du Nigéria (Nollywood), deuxième au rang mondial avec 2 000 productions par année, derrière l’Inde et surtout devant les Etats-Unis.
Quant au coordonnateur de l’UVS, Pr Moussa Lo, il appelle le ministère de la Culture à faire bénéficier ce master du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique. En fait, M. Lo pense que cet engouement noté avec les séries mérite un accompagnement pédagogique pour que la production sénégalaise soit plus compétitive à l’échelle internationale.
A propos de la naissance de ce master, tout est partie de la volonté qu’avait l’UCAD de lancer une telle initiative. Les recherches faites par Babacar Mbaye Diop et son équipe ont montré que l’UVS avait aussi annoncé une telle spécialisation sur son site. Il a alors décidé de se rapprocher des responsables pour mutualiser les forces. Ce qui donne aujourd’hui ce que la modératrice de la cérémonie appelle une rencontre entre l’expérience et l’innovation.