Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : le Sénégal classé «pays à haut risque»

Le Sénégal fait partie des «pays à haut risque» dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est la conclusion de l’« Avis consultatif du Trésor de Sa Majesté », (un département du gouvernement britannique chargé de l’élaboration et de la mise en place des financements publiques et des politiques économiques). Dans le document, qui date de novembre dernier, il est indiqué que le Sénégal doit continuer à travailler sur la mise en œuvre de son plan d’action pour « remédier à ses lacunes stratégiques ».

Tout d’abord, il a été invité à « améliorer la conformité en détectant les violations de Lbc/Ft et en imposant des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives contre les entités non conformes». Ensuite, le Sénégal doit « mettre à jour et maintenir des informations complètes sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et des constructions juridiques et renforcer le système de sanctions en cas de violation des obligations de transparence». Et enfin, « renforcer la compréhension des autorités des risques de financement du terrorisme et renforcer les capacités». Mais aussi, de mettre en œuvre un « régime efficace de Tfs lié au Ft et au Pf ainsi qu’un suivi et une supervision des Obnl basés sur les risques».

Si l’on se réfère aux résultats d’études fournis par la Grande Bretagne dans la catégorie de risque très élevé sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme aux côtés de pays comme le Sud Soudan, la Rdc, le Yémen, la Syrie, etc., le Sénégal ternit la réputation du pays dans un contexte de pré-exploitation des ressources pétrolières.

Il est noté qu’en février 2021, le Groupe Gafi a inscrit le Sénégal sur sa «liste grise», indiquant que le pays ne se conformait pas pleinement aux normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme. Selon le Giaba, le blanchiment d’argent au Sénégal est favorisé par l’utilisation généralisée d’argent liquide, l’importance du secteur informel et un système judiciaire qui ne permet pas à la police d’obtenir des informations sur les bénéficiaires présumés du blanchiment d’argent.

Pour rappel, le président Macky Sall jeudi dernier, en Conseil des ministres, affirmait sa détermination pour la transparence dans la gestion des finances publiques et du renforcement de la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft). Il avait réitéré son attachement à la promotion de la bonne gouvernance et à la reddition des comptes.

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