Pour le Dr Mamadou Ndia Deh, président honoraire de l’Ordre des pharmaciens, les jeunes participent activement au dynamisme de leur profession. Cependant, ils sont confrontés au problème d’employabilité.
Au moment où le secteur de la pharmacie est secoué par les trafics illégaux de médicaments, les acteurs sont aussi confrontés au problème de l’employabilité des jeunes. L’union des jeunes pharmaciens du Sénégal s’est d’ailleurs penchée sur la problématique, à Somone, le temps d’un week-end.
D’après Dr Sokhna Ndiaye, “les jeunes traversent des difficultés pour trouver un emploi après la formation. Et les pharmaciens ne pouvaient pas échapper à cela. Cette journée nous a permis de réfléchir sur toutes les possibilités d’emplois des jeunes pharmaciens”.
Des propos corroborés par Dr Falla Mané, président de l’union des jeunes pharmaciens du Sénégal qui explique : “la profession est gagnée par le chômage et la précarité qui affecte les dernières générations de pharmaciens formés. Il nous fallait échanger pour trouver des pistes de solutions avant que cette situation n’explose. Nous sommes très en retard par rapport aux pays du Nord qui de loin nous dépassent en termes de nombre de pharmaciens formés. Nous sommes aussi conscients qu’il y a des secteurs qui ne sont pas exploités”.
En effet, dans le secteur pharmaceutique, ce que tout le monde a en vue c’est l’officine.
Partant de ce constat, les jeunes pharmaciens ont cogité sur les différentes débouchées que peut leur offrir le secteur pharmaceutique.
D’où l’intérêt de dégager des perspectives, afin d’orienter les nouveaux pharmaciens formés vers d’autres métiers d’avenir.
Notamment, l’industrie pharmaceutique, la biologie, le secteur hospitalier, dans la recherche.
Ainsi, l’officine ne pouvant pas employer l’essentiel des pharmaciens qui sortent, pour Dr Sokhna Ndiaye : “‘il y a énormément de possibilités, la pharmacie mène à tout. Le pharmacien peut s’insérer dans différents domaines. La pharmacie n’est pas seulement axée vers l’officine. Il y a plusieurs domaines où le pharmacien peut s’insérer. La profession a les ressources, l’intelligence, le leadership pour trouver des créneaux pour les jeunes pharmaciens. Nous comptons d’abord sur nous avant de compter sur l’État pour l’emploi des jeunes”.