Lutte contre le coronavirus – 28 enfants talibés rapatriés…

Par Younoussa BALDÉ

 

La question des enfants-talibés de la rue est une problématique préoccupante par ces temps de lutte contre la propagation du covid-19. C’est en effet une couche très vulnérable et qui peut être vecteur de transmission de cas communautaire du coronavirus.

Dans le cadre donc de la lutte contre la pandémie, le gouvernement du Sénégal a entamé une vaste opération de retrait de ces enfants-talibés de la rue et de leur renvoi dans leurs villages respectifs. Ainsi, depuis le 2 avril, trente-six (36) enfants-talibés sont internés au centre “Sauvegarde” de Pikine-Guédiawaye.

Au terme de leur période de confinement, vingt-huit (28) seront ramenés chez eux. Selon les responsables du centre, ces enfants ne sont pas malades du covid-19. Les contrôles quotidiens effectués sont négatifs. Ils sont basés dans un Daraa implantés à Cambérène. «Ces enfants vont retourner à Kaffrine, Koungheul et Kaolack. Ils sont tous testés négatifs. Ils vont ainsi retrouver la chaleur familiale», explique Amadou Ndiaye, directeur adjoint de la direction de l’éducation surveillée.

Hier, le directeur de la Promotion des droits et de la protection des enfants, Niokhobaye Diouf, qui était au centre “Sauvegarde” de Pikine, a salué cette initiative. Il a indiqué qu’à ce jour, 1264 enfants sont retirés de la rue et placés dans les centres d’accueil. «800 enfants sont retournés dans leurs familles. En sus de ces 28 qui vont rentrer dès ce vendredi, d’autres opérations sont prévues dans les semaines à venir», a expliqué M. Diouf.

 

… Les commerçants de Keur Massar broient du noir.

 

Sur un autre plan, dans la commune de Keur Massar, frappée de plein fouet par le covid 19, on y a enregistré six (6) cas confirmés, dont un issu de la transmission communautaire, un décès, deux cas guéris et trois cas en soin. Ce qui a poussé le préfet de Pikine, Mouhamadou Moustapha Ndiaye, à prendre des mesures corsées pour éviter la propagation du coronavirus, notamment la transmission communautaire.

Ainsi, beaucoup de commerces ont été fermés. Aujourd’hui, plus de 500 commerçants de la localité sont à la dèche. Ils broient du noir, car ils ne travaillent pas. Ce qui constitue une période difficile à vivre. Hier, les propriétaires des magasins, aux alentours du rond-point de Keur Massar, ont élevé la voix ; non pas pour s’en offusquer, mais pour appeler les autorités à l’aide. «Nos magasins sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Nous comprenons les raisons, car le covid-19 menace tout le monde. Mais nous voulons que les autorités nous aident dans le cadre de la Force fonds covid-19, car nous avons un personnel à gérer, mais aussi, nous demandons une réouverture des magasins avec des heures de travail réduites», exhorte Pape Diouf, leur porte-parole.

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