À l’origine des perturbations des cours au lycée de Diouloulou, un professeur de français et son collègue de philosophie doivent répondre des actes qu’ils ont posés le mardi 16 mai 2023. Selon le proviseur, ces enseignants sont entrés dans les classes pour demander aux élèves de sortir manifester en soutien au leader de Pastef, dans l’affaire politico-judiciaire l’opposant à Adji Sarr.
Ce que fustige le directeur de la Formation et de la Communication au ministère de l’Éducation nationale. Pour lui, «ce qui s’est passé à Diouloulou est très grave. Des enseignants qui foulent aux pieds les règles de législation, de déontologie, qui sortent des élèves et les poussent vers des pratiques qui n’ont rien avoir avec leur éducation, c’est inacceptable. À cet effet, des demandes d’explication ont été servies aux deux concernés et certainement dans le respect de leurs droits, des sanctions seront prises pour éviter que pareille situation ne se reproduise plus”, informe Mouhamadou Moustapha Diagne sur iRadio.
Le duel politico-judiciaire qui oppose Ousmane Sonko à l’ex-masseuse Adji Sarr est au cœur de cette crise au lycée de Diouloulou, car, explique-t-il “le dossier a introduit la politique dans les temples du savoir”. Une situation regrettable.
“La politique doit s’arrêter à la porte de l’école. Cette dernière est un lieu de socialisation où l’on apprend à l’enfant à accepter l’autre dans toute sa différence, sa diversité. Il ne faut pas que les enseignants pensent que les élèves leur appartiennent. Ils sont là pour acquérir du savoir (…)», rappelle le directeur de la Formation et de la Communication au ministère de l’Éducation nationale.