Macky sur le front social : La confrontation est enrôlée

La confrontation entre le front social, Macky Sall et son gouvernement semble inévitable. La flambée des prix, combinée à la non-matérialisation des accords signés avec les syndicats, précipitent l’affrontement.
Le front social est prêt pour la confrontation qui semble inexorable. Entre le front social représenté par les syndicats, les associations de consommateurs, et le gouvernement, la flamme de la confrontation est attisée. En décidant d’augmenter les prix du carburant, de l’électricité qui annoncent d’autres hausses, pour ne pas dire généralisées, Macky s’est peut-être préparé à faire face à la colère du front social qui a annoncé la couleur avec la montée au créneau des syndicats et de certaines associations de consommateurs. En fait, il n’y a pas que la hausse des prix du carburant qui a fait monter l’adrénaline chez les ‘’goorgorlou’’ (débrouillards). Il y a celles de l’électricité et du prix du ciment qui ont grimpé au moment où les populations s’attendaient à des baisses. Il y a également les taxes portuaires qui s’apprêtent à décoller. Tout cela est renforcé par le non respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats qui ont décidé d’unir leurs efforts, pour faire face à Macky et à son gouvernement. Une sévère mise en garde leur a été adressée, comme quoi, le front social est en feu.
La coalition des centrales syndicales qui est sur le pied de guerre, s’est jointe à des associations de consommateurs pour dénoncer des mesures impopulaires inspirées par les institutions internationales. C’est dire qu’entre le Président Sall  et le front social qui sonne la mobilisation, la trêve n’aura  mduré que le temps d’une élection. En s’impatientant, le front social rappelle ses doléances et appelle ses troupes à la mobilisation. Le front social ainsi constitué, est en train de rappeler à Macky Sall et son gouvernement ses urgences.
Pour la première année de son quinquennat,  le Président Sall et son régime devront faire face à autant de revendications. Que ce soit les enseignants, les travailleurs de la santé et d’autres secteurs, s’ils ont été calmés par des engagements pris avant le scrutin de la présidentielle passée, ils attendent l’effectivité de tels engagements dont la non matérialisation est en train de les pousser à la radicalisation.
Espérons que  mtous ces gens ne laisseront pas éclater leur colère en même temps. Le cas échéant, ce sera vraiment la fin de l’état de grâce pour Macky Sall. Avant la présidentielle du 24 février dernier, le front social s’était montré très exigeant, semblant profiter de l’opportunité de l’année électorale, pour mettre la pression. En cédant, le gouvernement a signé des accords qu’il peine à respecter. Les hausses des prix et le non respect des accords interviennent dans un contexte de resserrement gouvernemental qui ne semble pas impacter sur la réduction du train de vie de l’État. À propos de cette réduction, force est de constater que beaucoup de bruit est fait pour rien. La plupart des mesures annoncées  pour réduire le train de vie de l’État existent déjà ou ne représentent qu’une baisse minime des dépenses publiques. Si le train de vie de l’État a une part dans la situation actuelle, c’est qu’il va être très difficile de faire taire les revendications pendant que ce train de vie ne dégraisse.

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