Madagascar: la centrale d’Ambohimanambola à l’arrêt après l’explosion

L’explosion survenue mercredi 30 août dans une centrale thermique malgache, en banlieue d’Antananarivo, a fait deux morts, trois blessés et provoqué un incendie. Les enquêteurs sur place tentent désormais de déterminer les causes de cet accident. La centrale, qui alimente la capitale en électricité depuis juillet, est désormais à l’arrêt. Une interruption qui ne devrait pas affecter les usagers, d’après la compagnie nationale d’eau et d’électricité.

A la centrale d’Ambohimanambola, près d’Antananarivo, le pire a été évité. Un réservoir de 750 m3 a explosé, mais il ne contenait que 150 m3 de fuel lourd. Les quelque 7 000 m3 de fuel contenus dans les cuves voisines ont été épargnées grâce au travail des pompiers.

Toutefois, la centrale est désormais à l’arrêt pour une dizaine de jours. « Le temps de faire l’investigation de cet accident », explique Olivier Jaomiary, le directeur général de la Jirama, la compagnie nationale d’électricité, cliente d’Aksaf, société turque qui exploite la centrale.

Il espère « bientôt revenir à la situation normale » et assure que la Jirama a « pris des dispositions pour qu’il n’y ait pas de rupture de production d’électricité. Les capacités dont nous disposons actuellement sont suffisantes pour les besoins de “Tana”, donc il ne faut pas avoir de crainte ».

D’autres centrales des environs, qui fonctionnent au gasoil, ont en effet pris le relais. Ce carburant est néanmoins 1,5 fois plus cher que le fuel lourd. la Jirama, qui assure que le surcoût ne sera pas répercuté sur ses clients, espère remettre rapidement en état la centrale d’Ambohimanambola.

Les enquêteurs sur les lieux

Pour le moment, les lieux ont été sécurisés par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police et de la section de recherche criminelle de la gendarmerie. Ils ont procédé jeudi 31 août aux auditions des témoins et à la récolte d’indices sur le site.

Olivier Jaomiary estime « probable » que l’explosion soit d’origine « accidentelle ». A son avis, « l’hypothèse de sabotage ou de mauvaise intention est écartée ». Il est en revanche possible qu’il s’agisse d’une « erreur humaine qui ait entraîné cet accident ».

La centrale fournissait depuis mi-juillet 50 mégawatts. Elle aurait dû atteindre les 60 mégawatts, sa pleine capacité, d’ici la mi-septembre. L’inauguration du site de production prévue le 13 septembre, a d’ores et déjà été remise à une date ultérieure, par respect pour les familles des défunts.

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