Magal Porokhane : Sokhna Diarra Bousso, un modèle de femme vertueuse, une éternelle référence

La communauté mouride célèbre, ce jeudi 25 février 2024, le Magal de Porokhane dédié à la Sainte mère de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, Fondateur du mouridisme.

L’événement, un des plus courus de l’agenda mouride, est à sa 73ème édition. Il a été institué pour la première fois, en 1951, par Cheikh Mouhamadou Bachir Mbacké (1895-1966), quatrième (4ème) fils de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Après son rappel à Dieu, son fils aîné Serigne Moustapha Bachir Mbacké devint le Khalife de Porokhane et s’employa à la modernisation du village.

Aujourd’hui, la «Résidence Sokhna Diarra Bousso», la grande université, l’érection de forages, le lotissement du sanctuaire ainsi que son électrification entière, portent son empreinte. Il avait également contribué au bitumage des principaux axes routiers qui mènent à ce lieu saint.

Rappelé à Dieu en septembre 2007, ce grand exploitant agricole devant l’éternel et fervent défenseur de la cause de l’Islam, a été succédé au khalifat de Porokhane par Serigne Mountakha Bachir Mbacké, devenu depuis le 9 janvier dernier, le 8ème Khalife général des mourides, suite au rappel à Dieu de Cheikh Sidy Moctar Mbacké.

Qui était Sokhna Diarra Bousso ?
Originaire de la grande famille des ″Mboussobé″ connue par leur piété, leur droiture et leur imprégnation aux valeurs islamiques, Sayidatunâ Mariama Bousso a très tôt suivi et fidèlement, la voie tracée par ses aïeuls. Sa dévotion sans faille lui a valu le nom de ″Diarratoul-Lahi″ (ou la Voisine d’Allah). La Sainte mère de Serigne Touba Khadimou Rassoul fut un modèle accompli de femme vertueuse, une éternelle référence, un inépuisable océan de valeurs.

Très tôt, elle eut déjà acquis une solide connaissance du livre Coran. Elle faisait toujours preuve d’un dévouement certain envers son «Serigne» (époux), Mamor Anta Saly Mbacké. Elle écoutait avec une attention toute particulière les conseils et les autres recommandations des vieilles femmes de son époque. Et la légende nous dit d’elle :

«Alors qu’elle s’apprêtât à gagner la maison conjugale, Sokhna Mariama Bousso avait saisi un exemplaire du Saint-Coran et l’ouvrit. Elle tomba net sur ce verset : ″Muhammad (Psl) n’a jamais été le père de l’un de vos hommes mais le Messager de Dieu et le Sceau des Prophètes″» S.33 (les coalisés al Ahzâb), V.40.» Et elle laissa entendre : «Si ce n’était ces paroles immuables de Dieu, je peux garantir, par serment, que je compterais parmi ma progéniture un Prophète.»

Aujourd’hui, force est de reconnaître que le Bon Dieu lui a donné comme récompense un fils qui fait accourir toutes les créatures des quatre (4) coins du monde comme une averse qui tombe du ciel, car elles ont placé leur espoir en Lui, le Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.

Maame Diarra était maternelle avec tous les fils et disciples de Mamor Anta Saly Mbacké. Elle était un bourreau du travail… domestique : la recherche de l’eau au puits pour étancher la soif des nombreux jeunes talibés, la préparation de repas copieux, le nettoyage des habits, la recherche de fagots de bois mort pour la cuisine et la chasse au froid pour les pensionnaires du «Daara» du célèbre Cadi, Mamor Anta Saly Mbacké.

Les épisodes qui ont rythmé sa vie en disent long sur son engagement entier envers lui. Dans un contexte de déperdition des valeurs morales, n’est-il un impératif pour nous d’aller nous abreuver dans cet inépuisable océan de vertus que constitue l’œuvre de Maame Diarra Bousso qui, 33 ans seulement passées sur terre, a su offrir à l’Humanité tout entière, un refuge sûr, un asile inviolable, un viatique dévoué et une carapace solide qui nous protégera, nous en sommes sûrs, des ardents feux de la Géhenne?

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