Le coordonnateur de la Maison de justice de Diamaguène Sicap-Mbao, a révélé hier que sa structure traite annuellement plus de 1000 dossiers qui lui sont soumis, soit par le Procureur de la République, soit directement par la population. “Nous recevons en moyenne chaque mois une centaine de dossier et annuellement plus de 1000 dossiers relatifs surtout à des affaires civiles et commerciales”, a-t-il souligné. Dans la foulée, Ibrahima Diatta, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a en outre souligné que l’objectif des Maisons de justice qui ont été créées en 2004, vise essentiellement à désengorger les tribunaux tout en rapprochant la justice du justiciable. “Nous faisons tout quand un contentieux nous est soumis, pour apaiser les tensions sociales et éviter aux justiciables de choisir la voie judiciaire classique souvent longue et coûteuse, car l’intérêt principal de la Maison de Justice est la gratuité de ses services”, a-t-il ajouté.
Toutefois, il a précisé que les Maisons de justice ne sont pas compétentes pour statuer sur les affaires pénales : viol, vol, trafic de drogue… “Quand certaines affaires dépassent notre compétence, nous orientons les justiciables vers les tribunaux”, a-t-il déclaré. Il a également rappelé qu’en dehors de leur mission d’information et de médiation, les Maisons de Justice ont la possibilité de mettre en oeuvre différents micro-projets sur des thématiques relativement larges. “A Diamaguène Sicap-Mbao, nous avons choisi d’orienter notre action vers la formation de jeunes en situation de délinquance et d’assister les familles ayant en charge des enfants au comportement violent ou incivique”, a-t-il notamment indiqué.