Dans le cadre du repli de l’opération Barkhane, la petite base de Tombouctou, dans le nord du Mali, sera rendue ce mardi 14 décembre au soir, à l’armée malienne.
Un départ symbolique, car c’est dans cette ville que l’ex-président François Hollande avait officialisé, en grande pompe et dans l’émoi général, le début de l’intervention française au Mali, huit ans plus tôt.
L’ancien chef de l’État français avait pris la parole, quelques jours après le parachutage de légionnaires, pour annoncer que les armées malienne et française avaient libéré la ville, sous le joug des jihadistes depuis huit mois. A la suite de cette libération triomphale de la ville, les militaires français s’étaient efforcés de traquer les islamistes dans les montagnes.
Près de neuf ans plus tard, les groupes jihadistes ont étendu leur influence dans les brousses sahéliennes. De son côté, Paris, qui fait face à une hostilité grandissante dans la région, a annoncé la réduction de son engagement au Sahel, passant de 5 100 hommes à 3 000, à l’horizon 2022.
Les soldats français laisseront derrière eux quelques tentes et petits équipements pour les aviateurs maliens qui les remplaceront. Les antennes satellites, panneaux de basket, caisses de médicaments, tout le reste doit néanmoins être expédié vers Gao, principale base française au Sahel.