Malick Niang, ancien gendarme auxiliaire, est impliqué dans plusieurs affaires judiciaires. Radié et emprisonné pour diverses escroqueries, il a récemment tenté de porter plainte contre le Général de Corps d’Armée Moussa Fall, ancien Haut Commandant de la Gendarmerie, l’accusant d’abus d’autorité, d’arrestation arbitraire, de torture et de radiation abusive.
Déboires à la gendarmerie
En juillet 2021, Malick Niang, alors appelé du contingent, a créé une cagnotte au nom de
Mohamed Tony Ka, membre du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), qui avait perdu un poignet lors des émeutes de mars 2021. Cette initiative, prétendument destinée à soutenir le blessé, a été lancée via l’application « Kopar Express », sans l’accord du gendarme concerné ni de la hiérarchie de la gendarmerie.
Lorsque le gendarme Ka a découvert cette collecte frauduleuse, il a porté plainte contre X,
entraînant une enquête de la Section de Recherches. Les investigations ont rapidement désigné Malick Niang comme l’instigateur. Lors de son audition, il a reconnu les faits, admettant qu’il n’avait pas le droit de créer une telle cagnotte, surtout que la gendarmerie dispose d’une division action sociale dédiée à ces cas. Le tribunal l’a condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour escroquerie et collecte illégale de données personnelles.
Affaire Sonatel
Avant cette affaire de cagnotte, Malick Niang avait déjà été impliqué dans une autre affaire
judiciaire en 2017. Une femme nommée Mme F.B. Sall avait porté plainte contre un individu se faisant passer pour un agent de la Sonatel, l’accusant de lui avoir extorqué 33 000 FCFA en prétendant qu’elle devait régler une facture impayée. L’enquête interne menée par la Sonatel a révélé que l’escroc contactait plusieurs clients pour les tromper, leur faisant croire qu’une coupure imminente de leur ligne fixe était prévue s’ils ne réglaient pas immédiatement leur facture. En réalité, les sommes récoltées étaient transférées sur son propre compte Orange Money. La Sonatel a porté plainte auprès de la Section de Recherches qui a identifié et arrêté le coupable, identifié comme Malick Niang. Ce dernier, ayant obtenu une liberté provisoire, a profité de l’absence de suivi judiciaire dans son dossier pour intégrer l’armée avec le contingent 2020/2.
Conclusion
Malick Niang a profité d’une faille dans le système pour se faire recruter et ainsi intégrer la Gendarmerie comme auxiliaire. Il est inconcevable qu’un général, en particulier un Haut Commandant de la Gendarmerie, puisse mener personnellement des enquêtes impliquant des allégations aussi graves que la torture. Les enquêtes dans la gendarmerie sont conduites par les brigades territoriales, les brigades de recherches et les sections de recherches. Un principe fondamental dans la gendarmerie est que le subordonné ne peut exécuter un ordre manifestement illégal, même s’il émane de son supérieur hiérarchique. Ce principe, connu sous le nom de « système des baïonnettes intelligentes »,responsabilise chacun pour ses propres actes. Au lieu de faire profil bas face à ses nombreux démêlés judiciaires, Malick Niang choisit de porter plainte contre un ancien Haut Commandant de la Gendarmerie, probablement pour essayer de profiter des indemnisations des victimes en cours prévues par l’État.
Voici les investigations menées par la Section de Recherches en collaboration avec la Sonatel :
l’analyse du téléphone portable de Malick Niang après son arrestation.
Ci joint les détails du rapport avec les numéros des personnes arnaquées.