Maltraitance des enfants: Des organisations de défense des droits humains pour le vote d’une loi sur le statut des écoles coraniques

En prélude à la Journée nationale du daara (école coranique en langue nationale wolof), célébrée ce samedi 16 décembre, les organisations Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) appellent le Président de la République, Macky Sall, et son gouvernement à transmettre à l’Assemblée nationale pour adoption le projet de loi portant statut des écoles coraniques adopté par le conseil des ministres le mercredi 6 juin 2018.
 
A travers un communiqué de presse parvenu à Seneweb, Seydi Gassama, Sadikh Niasse et Alassane Seck rappellent que ledit projet de loi « a été élaboré après de longues concertations impliquant toutes les parties prenantes de l’enseignement coranique et de la protection des droits de l’enfant au Sénégal : l’Etat, les associations de maîtres coraniques et la société civile. Ce projet de loi organise l’enseignement coranique et fixe ses modalités de financement. Il bannit la maltraitance des enfants et crée des passerelles avec le système de l’éducation nationale ». Mieux, ont-ils assuré, « le texte a été présenté aux principaux chefs religieux du pays et a recueilli leur adhésion. Son adoption par l’Assemblée nationale et sa promulgation constitueraient des actes forts en matière de protection des droits de l’enfant et un important legs du président Macky Sall à la nation sénégalaise ».
 
Ces organisations sont convaincues que « bien que des efforts aient été faits par l’Etat et des privés pour créer des daaras modernes, l’enseignement coranique au Sénégal reste dominé par le modèle traditionnel du daara. Des centaines de milliers d’enfants qui apprennent le Coran dans les daaras traditionnels sont soumis à la maltraitance et à l’exploitation par la mendicité en violation flagrante de la loi et des traités régionaux et internationaux des droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie, notamment la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ». 

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