De l’avis de Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, «le Cos-Petrogaz ne participe pas à la bonne gouvernance des hydrocarbures». Et, dans sa dernière questekki rendue publique hier, il dit que «c’est Macky Sall qui a inscrit dans la Constitution de 2016 que les ressources naturelles appartiennent au peuple. Il faut en tirer les conséquences, le peuple ce n’est pas l’État. Les juristes de Macky Sall sont d’accord sur ce constat, évidemment».
Une occasion pour faire savoir : «Cela veut dire que dans la gouvernance des hydrocarbures – la recherche, le développement et l’exploitation – le peuple doit avoir son mot à dire. Il le fait à travers ses représentants élus au niveau local, les conseillers municipaux, et au niveau national, les députés». Selon lui, «ce point est fondamental et structure une divergence irréductible avec Macky Sall qui pense que le Président de la République élu devient ipso facto le propriétaire des hydrocarbures et gère à la place du peuple. À la limite, il consent à l’informer de ce qu’il juge nécessaire via le net ou la structure qu’il a choisie comme le Cos-Petrogaz».
Poursuivant, M. Diallo défend que «le Président ne peut gérer seul les hydrocarbures avec son ministre, depuis qu’il a éliminé le Premier ministre. Dans ce cas de figure, il est à la merci des grandes firmes et des États auxquels elles sont adossées». Pour lui, «cela est bien connu des étudiants ayant étudié la géopolitique des matières premières. L’expérience en Afrique montre bien comment la gouvernance à la Macky Sall conduit à la capture de l’Etat par des groupes liés à la famille du Président ; et cela conduit directement à la malédiction des matières premières. Le scandale Petrotim-Aliou Sall est un exemple».
Par ailleurs, le président du mouvement Tekki s’est posé une question portant sur le dialogue : «Après avoir défendu qu’il a le meilleur bilan depuis l’indépendance et qu’il a trouvé le chemin avec le Pse pour l’émergence du Sénégal en 2035, pourquoi, soudain, après avoir éliminé le Premier ministre pour être plus efficace – prétend-il – il appelle au dialogue national avec 250 personnalités triées sur le volet ?», s’interroge-t-il. Autant de raisons pour clamer que «cette manœuvre est cousue de fil blanc. Macky Sall refuse de s’engager à dire que c’est son dernier mandat à la tête de la République». Il rappelle également qu’«il ne l’a pas fait lors de sa prestation de serment et il ne veut pas demander l’avis du Conseil constitutionnel sur ce point.»