Le ministre des Forces armées est formel : «L’appel à la résistance du mis en cause, qui a refusé de déférer à la convocation, a eu un écho et il y a eu des manifestations dans la rue.» Lesquelles ont occasionné plusieurs dégâts.
Mais «cette affaire sera tirée au clair», a pesté Sidiki Kaba, ce jeudi 8 avril, au cours de la conférence de presse du gouvernement.
Ainsi, l’affaire opposant le leader du Pastef à la masseuse Adji Sarr a été au cœur de la conférence de presse gouvernementale. Et pour Sidiki Kaba, il est «important de livrer la part de vérité de l’Etat, parce qu’il nous faut éclairer l’opinion sur ces évènements. Nous avons entendu plusieurs narrations et récits qui laissent entendre que l’Etat endosse l’entière responsabilité des morts, des pillages, des blessés».
Alors que, précise-t-il, il s’agit de la plainte de la masseuse Adji Sarr accusant Ousmane Sonko de faits de viols répétitifs et de menaces de mort.
Ainsi, le ministre des Forces armées a déclaré que la justice est en train de suivre son cours. «Cette affaire a pu cacher la véritable affaire. La véritable affaire, c’est cette plainte qui oppose deux Sénégalais qui sont d’égale dignité. Et la justice, en toute indépendance et impartialité, rendra son verdict selon les éléments de preuve mis à sa disposition», a-t-il dit.
«Donc, laissons la justice continuer son travail et nous aurons la vérité le jour où elle rendra sa décision. On a voulu faire porter l’entière responsabilité des faits à l’Etat. Or, cette plainte et ce refus de déférer devant la justice sont les éléments déclencheurs de ces événements», souligne le ministre des Forces armées.
Par ailleurs, Sidiki Kaba reconnaît, toutefois, qu’il y avait un terreau qui a été lié à la situation de mal vivre d’une certaine population, à cause de la pandémie.
«Ces manifestations se sont déroulées dans un contexte de Covid-19 qui a eu des effets réticents sur l’ensemble des systèmes économiques du monde. Le Sénégal n’est pas un pays isolé et il avait quatre défis à relever que sont les volets sanitaire, alimentaire, économique et sécuritaire. Et cela avait conduit le gouvernement à adopter l’état d’urgence et des restrictions de certaines libertés pendant un certain temps», a indiqué le ministre.