C’était prévisible. Pastef a apporté sa réplique au gouvernement qui a publié un livre blanc suite aux évènements en début du mois de juin. «La Lumière» est un livre de 36 pages et des annexes pour retracer les péripéties du parti depuis la radiation de Ousmane Sonko aux derniers événements. Présentant le document, Birame Souleye Diop a regretté le comportement du gouvernement «qui a produit un document de 5 pages pour la consommation étrangère, un document accusatoire contre le candidat Ousmane Sonko et contre les militants de Pastef».
Et face à cela, indique-t-il «Pastef, pour sacrifier à sa tradition d’être juste, concis, précis et clair a travaillé pour permettre à Ousmane Sonko de produire un document pour rétablir la vérité par rapport à ceux qui ont été la cible du gouvernement. Et nous choisissons le moyen du contradictoire parce que nous mettons à la disposition de tout le monde tous les documents pour leur permettre de dire que nous avons dit vrai où de constater que nous avons dit des contrevérités, ce que le gouvernement n’a pas fait».
Lisant un texte de Ousmane Sonko, le président du groupe parlementaire Yéwi Askan Wi dira : «Ce document est un récit documenté qui apporte une réponse au récit bon documenté du gouvernement me présentant comme étant le responsable des évènements tragiques qui se sont produits récemment au Sénégal. Il est accompagné d’un ensemble d’annexes prouvant la véracité des faits qui relève de la responsabilité historique et entière du président Macky Sall et de son ministre de la justice, de son ministre de l’intérieur, sa police, sa gendarmerie, ses milices armées et ses juges».
Revenant sur les faits, le député a d’abord tenu à préciser que la notion de contrainte implique l’assujettissement par la violence et les faits de violence sont toujours constatés sur la victime. Si l’on fait l’historique des victimes, l’on ne verra que ceux du Pastef ou de l’opposition. Les victimes de violence ont des noms et on les connait. Mieux depuis 2018, on connaît ceux qui ont appelé à la radiation et au meurtre de Ousmane Sonko et depuis lors ils font le tour des plateaux et aucun juge ne s’est autosaisi. Et lors des dernières manifestations, nous avons recensé 155 blessés dont 15 par balle et une vingtaine de morts ».
Auparavant, le secrétaire général chargé de la communication est revenu sur les attaques contre le parti Pastef : «Tous ceux qui ont été tués sont des jeunes qui croient au projet et qui battent pour le projet». El Malick Ndiaye a aussi précisé que «pas moins de 30 personnes sont mortes dans les manifestations au moment où ils déplorent des dégâts matériels et plus de 80% des victimes sont tuées par balle». Sur les blessés, il a révélé que le parti a pris en charge tout le monde et des avocats sont commis pour défendre tous les détenus. A l’en croire, le Pastef utilise ses fonds issus de la vente des bracelets et autres pour ces dépenses et il y a une équipe qui se charge de cela.