Manque de financement dans le secteur des énergies renouvelables : L’Aner sensibilise les institutions financières

Le secteur des énergies joue un rôle primordial dans le développement socioéconomique du Sénégal.

En effet, le sous-secteur des énergies renouvelables représente un enjeu considérable pour l’atteinte de l’objectif d’amélioration de l’indépendance et de la sécurité énergétiques du pays.

Cependant, en dépit de toutes les stratégies et réformes mises en place et des importants moyens financiers mobilisés dans le secteur de l’énergie, des dysfonctionnements persistent encore dans le financement des projets.
D’après Djiby Ndiaye, Dg Aner, “nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de projets qui ne parviennent pas à trouver un financement. Les institutions financières ne comprennent pas les énergies renouvelables et les enjeux. Nous essayons de trouver des solutions, en invitant les institutions financières, les consommateurs et le secteur privé”.
C’est ainsi que l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (Aner), en partenariat avec le programme GBE Energie verte pour les citoyens d’Afrique et initié par le ministère allemand de la Coopération et du Développement, sensibilise les institutions financières sur la viabilité et la rentabilité des projets d’énergie renouvelable et l’usage productif en milieu rural.
Issa Dione, Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, indique qu’il est nécessaire de convaincre les acteurs des énergies renouvelables à créer et développer des réseaux entre acteurs du secteur et croire à l’avenir des énergies renouvelables.
La rencontre, initiée par l’Aner, en collaboration avec la GIZ, a comme objectif de permettre le lien entre ceux qui sont susceptibles de financer des projets et ceux qui sont susceptibles de les développer pour le bénéfice des Sénégalais.
“Depuis la Cop21 de 2015, le Sénégal s’est engagé vers un développement inclusif des énergies renouvelables et à plusieurs niveaux. Le président avait alors pris des engagements et en 2016 déjà, il a inauguré deux centrales solaires (Malicounda et Bokhol) et deux autres en 2017 (Méouane et Médina Dakhar)”, explique Issa Dione.
Depuis lors, le processus se poursuit, d’où la mise en service d’une centrale éolienne de 158 mégawatts.
“Au niveau industriel, aujourd’hui, 30 % de la capacité de production de la Senelec est constituée d’énergies renouvelables. Et particulièrement aux centrales solaires. Nous avons environ 150 mégawatts de puissance de centrales solaires et nous avons la même quantité pour l’énergie éolienne. Pour cette dernière, nous avons une seule centrale de 158 mégawatts, alors que pour le solaire, nous en avons une dizaine dont la première qui a été installée au Cicad”, poursuit-il.
Aussi, des défis naissent de la limite des énergies renouvelables, par leur caractère intermittent. “Il est bien beau d’avoir beaucoup de centrales solaires ou éoliennes, mais quand il n’y a pas de soleil ou de vent, elles ne servent à rien. Évidemment, on stocke l’énergie, mais le coût du stockage est élevé, même s’il baisse de plus en plus. Il arrivera un moment où ce stockage ne sera plus un handicap et à la date d’aujourd’hui, le principal handicap est le caractère intermittent. Et la Senelec commence à avoir quelques perturbations dans son réseau, compte tenu de la capacité en énergie renouvelable intermittente”, a souligné le Dircab.

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